Arcelormittal a déposé une offre pour le rachat d'Ascoval et de l'usine d'Hayange

Le premier sidérurgiste mondial a manifesté son intérêt pour les deux sites français détenus par Liberty Steel, filiale de GFG Alliance. Depuis la faillite en mars de son principal prêteur Greensill Capital, GFG Alliance peine à trouver de nouveaux fonds.
Le numéro un mondial de la sidérurgie prévoit notamment d'investir plus de 60 millions d'euros pour accélérer le développement des deux usines.
Le numéro un mondial de la sidérurgie prévoit notamment d'investir plus de 60 millions d'euros pour accélérer le développement des deux usines. (Crédits : Francois Lenoir)

Après avoir cédé deux sites à Liberty House, filiale du groupe Gupta Family Group (GFG Alliance), en 2018, Arcelormittal a annoncé lundi avoir fait une offre auprès du même groupe et de sa branche Liberty Steel pour l'acquisition de l'aciérie Ascoval à Saint-Saulve dans le Nord et de l'usine d'Hayange en Moselle.

Le numéro un mondial de la sidérurgie prévoit notamment d'investir plus de 60 millions d'euros pour accélérer le développement des deux usines.

Ses ambitions sont confortées par des résultats meilleurs que prévu, profitant d'une forte reprise de la demande d'acier, tirée notamment par l'industrie automobile. Le sidérurgiste a qualifié le premier trimestre 2021 comme son meilleur depuis dix ans. Aussi, il s'attend à ce que la demande mondiale d'acier croît de 4,5% à 5,5% en 2021, soutenue par de faibles niveaux de stocks et l'amélioration des capacités.

Mais Arcelormittal, basé au Luxembourg, a aussi engagé un nouveau plan de réduction des coûts qu'il espère finaliser d'ici 2022, et grâce auquel il compte réaliser un milliard de dollars d'économie, gagner en productivité et réduire de 20% son personnel administratif.

Le besoin en fonds de GFG Alliance

"Ascoval et l'usine d'Hayange sont des actifs complémentaires, qu'ArcelorMittal souhaite intégrer et développer ensemble. Ces deux usines, et leurs salariés, ont besoin de stabilité et de perspectives d'avenir : c'est ce que nous leur offrons au sein d'ArcelorMittal", a déclaré le président d'ArcelorMittal France, Eric Niedziela, dans un communiqué.

GFG Alliance, dont Liberty Steel est une branche, peine à trouver de nouveaux fonds depuis la faillite en mars de l'entreprise financière britannique Greensill Capital, dont il était l'un des principaux clients.

Mis en vente par l'homme d'affaires Sanjeev Gupta, les deux sites en intéressent plus d'un.

Le groupe allemand Saarstahl a annoncé la semaine dernière avoir déposé une offre pour mettre la main sur les usines françaises tandis que l'italien Beltrame s'est également dit intéressé.

(Avec Reuters)

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Commentaire 1
à écrit le 21/06/2021 à 18:23
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Bon bah ... si Milttal est dans le coup, ils sont morts !! Aucune chance !! Le pire , c'est que nos politiques et nos chers élites referont la même chose qu'avec Arcelor. Avec le même, ou un chinois. De toute façon, y a plus qu'eux.

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