Le patron d'Uniqlo quitte le conseil d'administration de SoftBank

Tadashi Yanai, patron du groupe japonais d'habillement Fast Retailing (Uniqlo), va démissionner du conseil d'administration de SoftBank Group.
(Crédits : THOMAS PETER)

Fin de partie pour Tadashi Yanai. Le multimilliardaire patron du groupe japonais d'habillement Fast Retailing (Uniqlo), va mettre un terme à ses fonctions au sein du  conseil d'administration de SoftBank Group. Une décision qui intervient alors que ses relations avec le PDG Masayoshi Son s'étaient dégradées sur fond de méga-investissements hasardeux du groupe, comme WeWork.

M. Yanai, qui était administrateur externe de la société depuis 2001, va quitter ses fonctions mardi prochain, selon un communiqué laconique de SoftBank Group publié vendredi. Les raisons de ce départ abrupt n'ont pas été précisées. Cependant les divergences entre M. Yanai et le PDG de SoftBank Group, Masayoshi Son, sur lesquelles les deux hommes avaient coutume de plaisanter à moitié en public, semblaient être devenues de plus en plus sérieuses.

"M. Yanai me fout la trouille, il me hurle dessus à chaque conseil d'administration", avait badiné début novembre M. Son lors de la conférence de presse des résultats de son groupe au premier semestre 2019-2020, minés par des dépréciations massives sur ses investissements dans Uber et WeWork.

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SoftBank Group a notamment lourdement parié sur WeWork, géant américain de bureaux partagés. Son entrée en Bourse, qui était prévue cet automne, a explosé en plein vol face aux doutes croissants des investisseurs sur la viabilité de son modèle économique. Résultat: la valorisation de WeWork a fondu, et SoftBank Group a dû venir à sa rescousse avec un plan de sauvetage de 9,5 milliards de dollars, dont il peine lui-même à boucler le financement en raison des réticences des mégabanques japonaises, selon des médias.

Lire aussi : Après WeWork, la fin des valorisations excessives ?

Début novembre, M. Son avait reconnu d'un côté son échec sur WeWork, mais il était aussi resté droit dans ses bottes, assurant qu'il n'allait pas changer pour autant sa "vision" et sa "stratégie" d'investissements massifs dans des start-up du monde entier. Lors de la dernière assemblée générale ordinaire de SoftBank Group en juin, M. Yanai avait déjà appelé les actionnaires du groupe à surveiller M. Son, sans quoi celui-ci risquait de devenir "incontrôlable", avait-il ajouté, en ne plaisantant là encore qu'à moitié.

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