Que peut-on attendre d'une chimiothérapie vraiment « sur mesure » ?

En matière de médecine personnalisée, Onco Drug Personalized Medicine (ODPM) a une longueur d’avance. Cette start-up basée à Angers est un des leaders mondiaux dans la personnalisation des traitements anticancéreux.
Michèle Boisdron-Celle représentait ODPM lors de sa remise de prix Challenge Digital Health Masterclass, décerné à Londres, en novembre 2013. / DR

L'ODPM a conçu des calculateurs pour adapter les doses à administrer en fonction des patients et repérer ceux pour lesquels une seule séance de chimiothérapie serait mortelle (trois patients sur mille).

« Nous sommes tous différents dans la manière de réagir au contact des médicaments, rappelle Michèle Boisdron-Celle, pharmacienne et présidente d'ODPM. L'objectif de nos calculateurs est d'adapter le traitement afin d'en réduire l'effet toxique. Avant d'entamer une chimiothérapie, les médecins ou les laboratoires indiquent les principaux paramètres biologiques et physiologiques du patient : âge, sexe et résultats de la prise de sang. En fonction de ces paramètres, nos calculateurs vont proposer la dose la mieux appropriée au patient. Ou déconseiller la chimiothérapie pour ceux qui présentent un risque de mort toxique. »

ODPM est disponible sous forme de serveur Internet. Facturée au clic, la solution coûte 184 , analyses sanguines comprises. Une somme bien inférieure au coût d'un éventuel traitement des chocs toxiques, sans compter l'impact sociétal des décès dus aux chimiothérapies.

La start-up déjà reconnue au-delà de nos frontières

En novembre dernier, elle a remporté le troisième prix au Challenge Digital Health Masterclass, organisé à Londres par Janssen Healthcare Innovation et Johnson & Johnson. Sa formule fonctionne pour une large famille de molécules de chimiothérapie - la Fluorouracile -, utilisée dans 60 % des cancers (colorectaux, seins, ORL, pancréas…).

Née en 2010 dans les locaux de l'institut de cancérologie de l'Ouest, ODPM (5 salariés ) entame sa deuxième levée de fonds.

« Nos clients potentiels sont les hôpitaux et les cliniques privées, et la liaison par Internet nous permet de proposer nos services bien au-delà de nos frontières », relève la présidente Michèle Boisdron-Celle. 

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Commentaires 4
à écrit le 13/01/2014 à 22:30
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Il est temps car certains cours d.eaux présentent des taux de médicaments incroyables qui sont simplement impossible à capter ni traiter (éliminer). Seule une start up toulousaine Loira développait une technologie pour cela avec le centre Claudius Re...

à écrit le 13/01/2014 à 11:03
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800 millions de morts dans le monde traités avec la chimio, une mascarade ! La chimio est tératogène, et iatrogène point !

à écrit le 13/01/2014 à 8:46
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merci à l'Intelligence et la compétence française. Ce type d'information par des temps aussi moroses donne une bonne bouffée d'oxygène dans la sinistrose due principale à la médiocrité de nos politiciens si petits et si stupides.

le 13/01/2014 à 13:29
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Tout a fait d'accord avec vous, samarinda! Et si nous faisions en sortes que nos politiciens si petits et si stupides ne puissent plus se présneter à des élections? Utopique? Il suffit peut-être qu'une majorité le souhaite pour que cela devienne réal...

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