L'économie au service des plus âgés, un eldorado prévisible ?

En 2030, 19 millions de Français auront plus de 60 ans et 4 millions, plus de 80 ans. La majorité voudront continuer à vivre chez eux, même s’ils souffrent de problèmes de santé ou de handicaps. Il faudra donc équiper leurs domiciles et leurs quartiers afin qu’ils puissent évoluer avec le maximum d’autonomie. C'est l'enjeu de la silver économie.
La start-up Kapsys a lancé un smartphone dédié aux seniors : le SmartConnect./ DR

Sur ce constat, la France se mobilise pour ne pas rater le marché du vieillissement. Après avoir annoncé son soutien à la silver économie, le gouvernement vient de doter ce secteur d'un label.

Or sur ce marché, l'e-santé est un atout majeur : elle permet de vérifier à distance que les personnes vont bien, de suivre l'évolution de leurs maladies, de les soigner sans leur imposer de déplacements et de les aider à garder le contact avec l'extérieur grâce à des équipements high-tech faciles à utiliser.

La silver économie, véritable eldorado pour l'e-santé

Déjà, une « Silver Valley » s'est constituée autour d'Ivry-sur-Seine avec un réseau de 110 entreprises. Depuis 2009, Legrand développe des solutions technologiques pour l'assistance à l'autonomie.

« Sur ce segment, nous sommes en phase de déploiement avec des solutions de sécurité à domicile financées par certains conseils généraux comme la Creuse, la Corrèze ou le Loir-et-Cher, précise Giovanni Ungaro, directeur assistance à l'autonomie. Nous attendons beaucoup de la loi sur le vieillissement et espérons que le modèle de la silver économie et notamment le projet Ic@re permettront de démontrer l'intérêt de ces solutions de maintien à domicile en calculant leur retour sur investissement. »

Car là encore, les modèles économiques restent à valider. Les équipements destinés au grand public ne sont que très partiellement pris en charge par les départements dans le cadre de l'aide aux personnes âgées.

Avec des prix autour de 500 euros de matériel et des abonnements aux services d'assistance à 30 euros par mois pour la télévigilance médicalisée, tous les retraités ne peuvent y accéder.

Le "ghetto" des produits pour les seniors ?

Pour se développer, ces équipements doivent également sortir du ghetto des produits pour les seniors.

« Le design est essentiel, mais aussi l'ergonomie et la simplicité d'utilisation, affirme le Pr François Piette, président d'honneur de la SFTAG. Ils demandent deux ou trois ans de développement et ont intérêt à être distribués en grande surface. »

Sur ce créneau, la start-up Kapsys basée à Mougins (Alpes-Maritimes) a lancé un smartphone dédié aux seniors : le SmartConnect.

« Il est d'une utilisation facile et évite ainsi un apprentissage fastidieux », explique son président fondateur, Aram Hekimian.

Ce smartphone possède un clavier classique, un écran tactile et un contrôle vocal. Il est commercialisé à 349 et distribué chez Boulanger.

Pour ce type d'équipement comme pour les plates-formes de télévigilance, les prix devraient baisser, à moyen terme, pour les rendre accessibles à une majorité de Français.

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Commentaires 7
à écrit le 15/01/2014 à 15:21
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Nous aimerions voir venir simplement du respect pour les anciens qui vous ont nourri.

à écrit le 14/01/2014 à 8:06
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Aucune inquiétude à avoir pour nos deux amis : encore quelques petites années et ils comprendront mieux les choses de la vie...

à écrit le 13/01/2014 à 23:05
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"les prix devraient baisser" Le voeu "pieu"...

à écrit le 13/01/2014 à 13:21
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Un eldorado créé par la sénilité et l'incontinence. On doit pouvoir trouver mieux, comme nouvelle frontière pour l'humanité.

le 13/01/2014 à 23:05
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Non non. Un commercial est prêt à tout. Surtout sur personne vulnérable.

à écrit le 13/01/2014 à 8:59
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Il faut quand meme pas oublier que pour financer les retraités l etat est oblige de ponctionner de plus en plus les actifs et les entreprises (eh oui qui paie retraites et assure des soins medicaux quasi gratuit ?) Autrement dit ce qu on gagne par l...

le 13/01/2014 à 13:56
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Le véritable "or gris", ce serait que les entreprises et les collectivités cessent de croire qu'après 50 ans, on ne peut plus rien rapporter à la collectivité. Parce qu'entre le culte des diplômes et celui du jeunisme, ils passent à côté de nombre...

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