Accor profite à plein de la reprise du tourisme et de la hausse des tarifs

Le groupe hôtelier a présenté un chiffre d'affaires légèrement au-dessus de celui de 2019, et des bénéfices cinq fois supérieurs à 2021. Un rebond permis par la reprise du tourisme et une hausse assumée des tarifs.
Le siège du groupe Accor à Issy-les-Moulineaux.
Le siège du groupe Accor à Issy-les-Moulineaux. (Crédits : Reuters)

La page du Covid est tournée pour Accord. Le géant français de l'hôtellerie Accor a engrané un bénéfice net multiplié par près de cinq à 402 millions d'euros en 2022, grâce à la « reprise très dynamique du tourisme » sur fond de hausse des prix. En 2021, Accor avait dégagé « seulement » 85 millions d'euros de bénéfice net.

Le groupe hôtelier, qui compte 5.445 hôtels, 10.000 restaurants et 230.000 employés dans le monde, a affiché l'an dernier un chiffre d'affaires de 4,22 milliards d'euros (+92% sur un an), et soit +4% à périmètre et changes constants comparé à 2019, selon un communiqué du groupe publié jeudi.

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« 2022 a été l'année d'une reprise très dynamique du tourisme et nos performances, en forte croissance dans toutes les régions, témoignent de ce rebond », vante le PDG Sébastien Bazin dans un communiqué. Le groupe peut selon lui « regarder l'avenir avec sérénité ».

Retour des touristes, principalement domestiques

La reprise est « avant tout portée » par une clientèle domestique « au niveau supérieur à celui de l'année 2019 », tandis que les voyageurs internationaux « n'ont pas retrouvé le niveau de 2019 mais voient leur nombre croître à nouveau rapidement ».

Ce redémarrage de l'activité va de pair avec une « forte hausse des prix, tirée par la demande et accentuée par l'inflation », admet le groupe, qui assume depuis plusieurs sa stratégie de hausse des coûts pour restaurer ses marges. En mai dernier, le PDG du groupe hôtelier avait appelé les hôteliers à « franchement monter leurs prix » pour retrouver « des capacités financières » après deux ans de crise sanitaire. Sébastien Bazin avait ainsi pointé « le désir de voyager (qui) ne fait que s'accélérer » pour justifier que les prix des prestations de ses hôtels soient « supérieurs à 2019 ».

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Si dans la majorité des régions du monde « la performance des hôtels au second semestre dépasse le niveau d'avant-crise », en revanche « l'Asie, impactée par la stricte politique +zéro Covid+ de la Chine jusqu'à la fin de l'année, était encore en retrait notable par rapport au niveau d'activité de 2019 », déplore le groupe.

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Commentaire 1
à écrit le 23/02/2023 à 17:00
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des super profits!!! vite, une taxe de gauche donc tolerante pour financer la transititon ecolo, c'est a dire les salaires des fonctionnaires territoriaux et la retraite a 30 ans a la sncf et a la ratp!

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