La Française des Jeux a compensé la fermeture des bars liée au Covid avec les jeux en ligne

Les Français ont misé 16 milliards d'euros en 2020 dans les jeux de la FdJ, soit 7% de moins que l'année précédente. Des dégâts limités grâce au bond de 40% des paris en ligne et qui ont atteint 1,5 milliard d'euros.
Le chiffre d'affaires de la Française des Jeux s'est élevé à 1,9 milliard d'euros en 2020.
Le chiffre d'affaires de la Française des Jeux s'est élevé à 1,9 milliard d'euros en 2020. (Crédits : REGIS DUVIGNAU)

La Française des Jeux (FdJ), qui a fait son entrée en Bourse fin 2019, a montré sa résilience l'an dernier, avec des résultats solides, malgré un plongeon des mises au premier semestre dû à la fermeture des bars pendant le confinement. Mais, dans le même temps, la pandémie a fait bondir les jeux en ligne, comme le montrent ses résultats.

Au total, les mises se sont élevées l'an dernier à 16 milliards d'euros, soit une baisse de 7%, un peu plus accentuée que ne le prévoyait la FdJ, qui s'attendait à -6%. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 1,9 milliard d'euros, en recul de 6% et très légèrement meilleur que ne l'anticipaient Bloomberg et Factset. Celles-ci tablaient respectivement sur un chiffre d'affaires de 1,84 milliard d'euros et 1,86 milliard d'euros.

Une casse limitée grâce au deuxième semestre

Le groupe n'avait "connu jusque-là que deux années de baisse de ses mises dans les 30 dernières années", a précisé Pascal Chaffard, directeur général adjoint en charge des finances, lors d'une conférence en ligne.

Pendant la première moitié de l'année, les mises ont plongé, dans l'activité de loterie comme dans les paris sportifs - à cause de l'annulation ou du report des compétitions sportives en France comme à l'étranger -, faisant perdre à la Française des Jeux près de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires lors du confinement du printemps.

Mais une "reprise progressive" pendant l'été, qui s'est poursuivie sur le second semestre, ainsi qu'un plan d'économies de 80 millions d'euros ont permis de limiter les dégâts : le bénéfice net annuel de FdJ est finalement ressorti à 214 millions d'euros, légèrement au-dessus des anticipations.

Au vu de ces "très bons résultats dans le contexte que nous avons vécu", a estimé la PDG Stéphane Pallez, le dividende proposé à l'assemblée générale du 16 juin 2021 sera de 90 centimes -le double de ce qu'elle prévoyait en avril- soit une distribution de 80% du résultat net, conformément aux engagements pris lors de l'introduction en Bourse, fin 2019.

La Bourse de Paris saluait cette bonne nouvelle: l'action grimpait de 5,01% à 39,22 euros ce vendredi, alors que le CAC 40 cédait 0,29% vers 10H15. Depuis son entrée en Bourse le 21 novembre 2019, le cours de l'action a grimpé de 68%, atteignant 37,35 euros à la clôture le 11 février 2021 contre 22,70 euros lors de ses premiers pas en Bourse.

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"Investissement continu dans le digital"

Dans le détail en 2020, les mises des joueurs dans les points de vente (bars et bureaux de tabac PMU) ont baissé de 10% à 14,4 milliards d'euros - même dans ceux restés ouverts, l'affluence a chuté -, mais celles effectuées en ligne ont bondi de près de 40%, pour atteindre plus de 1,5 milliard d'euros, soit environ 10% du total des sommes jouées dans l'Hexagone.

Quant aux "mises numérisées" - qui regroupent les mises en ligne et les mises dématérialisées en point de vente- elles progressent et représentent désormais près du quart des mises totales, soit davantage qu'espéré par le groupe, qui voulait atteindre 20% en 2020.

"Nous voulons tenir et développer notre part de marché dans les jeux en ligne, un marché qui continue d'être en croissance extrêmement dynamique quand il y a des événements sportifs". L'Euro 2021 et les Jeux olympiques de Tokyo devraient de fait doper l'activité, déclare le groupe.

Pour 2021 où "les incertitudes persistent" car "l'environnement reste compliqué" en raison de la crise sanitaire, la FdJ va développer son offre de jeux, notamment dans les jeux de grattage comme les jeux en ligne, et communiquera des perspectives "dès que possible".

Lire aussi : 3 mois après sa privatisation, la FDJ se porte bien

 (Avec AFP)

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