ADP investit au Moyen-Orient en prenant le contrôle de l'aéroport d'Amman (Jordanie)

Le groupe français a finalisé l'opération lui permettant de posséder 51% du capital d'Airport International Group (AIG), le concessionnaire de l'aéroport Queen Alia d'Amman en Jordanie.
Fabrice Gliszczynski
Augustin de Romanet, le PDG d'ADP

ADP investit au Moyen-Orient. Ce jeudi, le gestionnaire des aéroports parisiens a annoncé avoir finalisé l'opération financière lui permettant, pour un montant de 265 millions de dollars, de posséder 51% du capital d'Airport International Group (AIG), le concessionnaire de l'aéroport Queen Alia d'Amman en Jordanie dans lequel ADP déjà, depuis 2007, 9,5% du capital. Le groupe français n'est pas seul dans cette opération. Il s'est allié aux fonds d'investissement en infrastructures Meridiam et IDB Infrastructure Fund II" qui regroupe Islamic Development Bank, banque islamique de développement, Ndlr). Le groupe d'ingénierie Edgo, déjà présent, reste par ailleurs co-actionnaire.

Situation géographique stratégique

Comme c'est le cas pour d'autres aéroports de la région (Istanbul, Doha, Dubaï, Abu Dhabi...), Amman est idéalement situé entre l'Europe et l'Asie-Pacifique, l'Europe et l'Inde, l'Europe et l'Afrique, de l'Est notamment, mais aussi entre l'Asie et l'Afrique pour capter des flux de trafic sur ces axes. Par ailleurs, avec la qualité de ses sites comme celui de Petra, il peut compter sur un trafic touristique de point-à-point.

"D'ici 2035, on estime que le trafic d'Afrique et d'Asie Pacifique sera multiplié par trois, le trafic d'Europe ou des Amériques sera multiplié par deux", a indiqué le PDG d'ADP, Augustin Romanet, au cours d'une conférence de presse à Amman, soulignant le potentiel de développement de cet aéroport dans "un des pays les plus stables de la région".

Pour autant, la compagnie basée à Amman, Royal Jordanian, membre de l'alliance Oneworld aux côtés de British Airways, American Airlines... est une compagnie de petite taille, sans commune mesure avec ses puissants voisins, Turkish Airlines, Emirates (Dubaï), Etihad (Abu Dhabi) ou Qatar Airways.

Hausse de trafic

Le trafic à Amman est par conséquent modeste. En 2017, il a accueilli 7,9 millions de passagers, en croissance de 6,8% par rapport à 2016, ce qui le situe au rang du sixième aéroport français devant l'aéroport de Bâle-Mulhouse (7,2 millions de passagers en 2017). Pour autant, le trafic est croissance constante. Depuis le début de la concession de 25 ans en 2007, le trafic de l'aéroport jordanien a crû en moyenne de 6,5% par an. Un nouveau terminal a été mis en service en mars 2013, puis agrandi à l'automne 2016, portant la capacité d'accueil de l'aéroport à 12 millions de passagers.

Fabrice Gliszczynski

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