Au lendemain de l'annonce de l'accord entre la direction de KLM et ses pilotes pour améliorer la productivité de ces derniers dans le cadre du plan Perform 2020, Air France et le syndicat national des pilotes de ligne (SNP) vont signer un accord collectif sur les bases provinces. Ce jeudi, le conseil du SNPL a en effet mandaté le bureau du syndicat pour signer la dernière proposition d'accord de la direction. Ceci contre l'avis du bureau.
Les pilotes des bases soulagés
Un dossier qui n'a certes pas l'envergure de celui passé par les pilotes hollandais, mais qui constituait l'un des sujets qui empoisonnaient depuis des semaines les relations non seulement entre les directions du SNPL et de la compagnie mais aussi entre les pilotes.
Les quelque 200 pilotes basés à Nice, Marseille et Toulouse sont soulagés.
Ils ne seront pas réaffectés à Paris à partir d'octobre comme cela avait été indiqué mi-mai lors de l'annonce par la direction de la fermeture de ces bases. «dans la mesure où il n'y avait plus de vols internationaux » au départ de ces trois aéroports. La direction avait déclaré qu'elle avait souhaité trouver une solution » pour maintenir le personnel en région mais que la demande « inacceptable » des syndicats (SNPL et Spaf) d'avoir un droit de regard sur l'affectation des lignes entre Air France et Hop qui regroupe l'offre commerciale sur les vols intérieurs (autrement dit sur l'évolution du programme, l'utilisation de la flotte) n'avait pas permis de trouver un accord ».
«Le point d'achoppement est le périmètre de répartition des vols entre Air France, Hop! et Transavia. Le SNPL n'est absolument pas opposé à une autorisation des vols Hop! sur les bases province" mais "au vu du fiasco qu'ont été ces bases, nous avons demandé un droit de regard" pour si nécessaire "sonner l'alarme". Ce que la direction a refusé», expliquait Véronique Damon à l'AFP mi-mai.
Hop pourra attaquer l'Europe au départ des Marseille, Toulouse, Nice
Sans céder sur ce point, la direction a renvoyé récemment un autre projet d'accord au SNPL, dans lequel l'activité de HOP ne pourra pas dépasser 38% de celle du groupe sur les bases.
«Cela devrait permettre de positionner HOP sur des lignes européennes au départ de province, impossible dans l'accord de 2010 sur les bases province. Comme Air France n'a plus de réseau européen au départ des bases puisque la capacité de leurs avions, des A319 ou A320, est difficile à remplir avec une bonne recette, cela fait sens que Hop exploite ces lignes européennes avec des appareils plus petits», explique un bon connaisseur de l'entreprise.
Accord sur la sortie des B747 en vue
Un deuxième accord, sur la sortie des B747 de la flotte d'Air France, est quant à lui en cours de finalisation. Si ces deux accords sont évidemment très encourageants, reste encore résoudre un plus gros morceau : signer les mesures qui n'ont pas été mises en œuvres par les pilotes dans le dernier plan de restructuration Transform 2015 et entamer les négociations sur le prochain plan, Perform 2020.
Mercredi en fin de journée, le conseil a également mandaté le bureau de négocier le solde de Transfom
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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