Air France, IAG, Lufthansa, Delta, United, American..., la bataille de l'Atlantique reprend

Avec la réouverture ce lundi des frontières américaines après dix-huit mois de fermeture, les compagnies aériennes augmentent leurs capacités pour répondre à la hausse de la demande. Si cette ouverture permettra de sauver les fêtes de fin d'année, il faudra attendre le printemps et surtout l'été prochain pour revenir aux niveaux d'avant-crise sur cette partie du réseau, traditionnellement le plus rémunérateur pour les compagnies européennes. L'ouverture d'autres destinations long-courriers permet aussi aux compagnies de hub de reconstruire leur réseau court et moyen-courrier, dont une grande partie sert justement à alimenter les vols au long cours.
(Crédits : Regis Duvignau)

Les compagnies européennes et américaines sont dans les starting-blocks. Ce lundi, avec la réouverture des frontières américaines fermées depuis dix-huit mois, elles pourront transporter les passagers vaccinés sur l'axe transatlantique. Un soulagement pour les transporteurs, notamment européens, comme Air France, Lufthansa, British Airways.. Pour elles, l'Amérique du Nord représentait avant-crise une grande partie de leur chiffre d'affaires (20% pour Air France-KLM, beaucoup plus encore pour IAG) et beaucoup plus en termes de rentabilité.

"Plus de 60% avant la crise sanitaire", selon un expert du secteur, hors lignes déficitaires pour Air France-KLM ajoute-t-il. Les liaisons vers les Etats-Unis présentent également l'avantage d'offrir un trafic régulier important tout au long de l'année, à la fois pour le trafic loisirs et affaires, avec une saisonnalité moindre que sur d'autres destinations. Certes, il y a quelques mois, les compagnies positionnées sur le transatlantique espéraient une ouverture pour l'été dernier, période de haute-saison, mais le feu vert a sans cesse été repoussé avec la hausse des contaminations en Europe. Les compagnies aériennes devront donc se contenter de la saison hiver, même si celle-ci n'est pas la meilleure en termes de fréquentation. Mais, vu l'importance du marché, il n'est jamais trop tard. Surtout, cette ouverture permet aux compagnies de sauver les fêtes de fin d'année et de commencer à réamorcer la clientèle professionnelle. Avec un traditionnel petit creux en janvier et février, le regain du trafic transatlantique n'est pas attendu avant le printemps prochain.

Attente des voyageurs

L'attente des voyageurs est forte. Dès l'annonce de Washington de l'ouverture des frontières le 21 septembre, les réservations de billets d'avion avaient bondi. British Airways a ainsi vu les recherches de vols et séjours vers certaines villes américaines exploser de 900% pour les jours précédant Noël, par rapport à la semaine avant l'annonce du gouvernement américain. Chez American Airlines, les réservations ont, le lendemain de l'annonce, bondi de 66% vers le Royaume-Uni, 40% vers l'Europe et 74% pour le Brésil.

Une reprise du trafic qui permet de mieux remplir les avions mais aussi d'augmenter la capacité. Anne Rigail, directrice générale d'Air France, prévoit de revenir d'ici mars 2022 à 90% de ses capacités d'avant-Covid sur les Etats-Unis, contre 65% en octobre. Air France compte proposer cet hiver 122 vols hebdomadaires vers ce pays, contre 95 actuellement. .

Au programme, une augmentation des fréquences sur les lignes les plus demandées comme New York et Miami, des avions plus gros, la réouverture de la liaison vers Seattle, la reprise du Paris-Papeete via Los Angeles - et non plus Vancouver -, ou encore des vols entre Pointe-à-Pitre et New York, une nouveauté.

Reconstruire le réseau moyen-courrier

Autre point positif, cette augmentation des vols vers les Etats-Unis va également  permettre de reconstruire leur réseau court et moyen-courrier des compagnies de hub. En effet, avec la chute des vols long-courriers, celles-ci ont dû réduire tous les vols d'alimentation de passagers vers les hubs.

La bataille transatlantique sera rude, l'Atlantique Nord étant "un axe très concurrentiel" sur lequel "tous les concurrents vont également augmenter leurs capacités", a indiqué Anne Rigail à l'AFP. En effet, outre la présence des autres compagnies françaises, French Bee et La Compagnie, Air France devra composer avec ses rivales européennes et américaines. Chez United par exemple, le programme des vols vers l'Amérique latine et ses destinations touristiques, est déjà revenu aux niveaux de 2019, mais son planning à l'international reste à 63% seulement. La compagnie américaine mise gros sur les vols transatlantiques: elle va ouvrir au printemps cinq nouvelles destinations (Jordanie, Portugal, Norvège, Espagne), ajouter des vols sur Londres, Berlin, Dublin, Milan, Munich et Rome, et rouvrir des liaisons interrompues pendant la pandémie dont Francfort, Nice et Zurich.

Au-delà des Etats-Unis, les compagnies européennes peuvent se réjouir de l'annonce de plusieurs pays asiatiques de rouvrir leurs frontières comme la Thaïlande.

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Commentaires 4
à écrit le 08/11/2021 à 13:26
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Pollution et réchauffement climatique relégué au dernier plan. Vous avez dit COP 26? Quezaco?( c'est du mexicain 🤭)

à écrit le 07/11/2021 à 18:18
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Vive la COP 26 !!

à écrit le 07/11/2021 à 12:34
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et les prix vont reprendre la pente ascendante....après des prix abordables surtout en business, pendant la pandémie ( qui n'est pas finie) les prix en business vont redevenir presque élitistes à nouveau...fini les Europe- USA en business pour moins...

à écrit le 07/11/2021 à 11:12
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Un homme ça s'empêche ! Un animal obéit à ses instincts, ici et maintenant tout le temps, en réaction permanente, un avion à réaction !

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