Air France-KLM, toujours en chute libre au premier trimestre, mise sur cet été

Le groupe franco-néerlandais a enregistré une perte opérationnelle de 1,2 milliard d'euros au premier trimestre 2021, en raison des restrictions persistantes de déplacements. Air France-KLM, qui visait avril pour une reprise, voit donc ses espoirs repoussés à l'été.
Les restrictions persistantes aux déplacements ont eu pour conséquence une chute de 73,4% du nombre de passagers au premier trimestre 2021 par rapport à la même période l'an dernier.
Les restrictions persistantes aux déplacements ont eu pour conséquence une chute de 73,4% du nombre de passagers au premier trimestre 2021 par rapport à la même période l'an dernier. (Crédits : Christian Hartmann)

Air France-KLM a subi une nouvelle lourde perte opérationelle de 1,2 milliard d'euros au premier trimestre, dans un « environnement toujours difficile » pour le secteur aérien accablé par la crise sanitaire, a annoncé jeudi le groupe franco-néerlandais.

Les restrictions persistantes aux déplacements ont eu pour conséquence une chute de 73,4% du nombre de passagers et de 57% du chiffre d'affaires par rapport au premier trimestre 2020, et le début du second trimestre « ne montre pas d'amélioration notable » de l'activité, a indiqué le directeur financier, Frédéric Gagey, qui va quitter ses fonctions en juillet. Il a dit espérer un « redémarrage » au cours de l'été. Une reprise qui se fait attendre face à la situation sanitaire toujours fragile, alors que le groupe misait mi-février sur un redémarrage à partir d'avril.

Lire aussi : Après une année noire, Air France-KLM mise sur le vaccin pour une reprise à partir d'avril

L'Etat a doublé sa participation

Le mois dernier, afin de « conforter » les liquidités d'Air France, et de « financer ses besoins généraux dans le contexte de la crise Covid-19 », selon les mots du groupe, Air France-KLM a été recapitalisé avec l'aide de l'Etat français, qui a doublé sa participation de 14,3% à 28,6%. Cette opération est intervenue dans le cadre du plan d'aide de 4 milliards d'euros soutenu par l'État français :

Lire aussi : L'État français recapitalise Air France et monte au capital d'Air France-KLM

Les frontières toujours fermées

La nouvelle chute du trafic passagers du premier trimestre 2021 par rapport à la même période de 2020 traduit la poursuite des fermetures de frontières face à la pandémie de Covid-19.

Air France-KLM, qui exploite en temps normal un important réseau long-courrier comme ses concurrents Lufthansa et IAG (British Airways, Iberia), y est très vulnérable.

« On ne peut pas dire que la situation épidémique à ce stade, en tout cas au niveau international, se soit vraiment améliorée, même si on voit ici ou là des premiers chiffres qui montrent que les campagnes de vaccination commencent à produire leurs effets », a constaté Frédéric Gagey.

Le groupe, dont les compagnies (Air France, KLM et Transavia) ont déployé au premier trimestre 48% de leurs capacités (en sièges-kilomètres disponibles) de la même période de 2019, soit avant la pandémie, va légèrement les augmenter au second trimestre, à 50%.

Au troisième trimestre, qui inclut la cruciale période estivale, « le groupe prévoit une capacité en sièges-kilomètres disponibles comprise entre 55% et 65% par rapport à 2019 », a détaillé Air France-KLM dans son communiqué.

Malgré l'avancée des campagnes de vaccination, en particulier aux Etats-Unis, en Israël et en Europe,« on n'est pas encore dans une situation où chacun voyage librement, il faudra évidemment encore de nombreux mois avant d'arriver à une situation qu'on pourrait comparer à celle de 2019 », a souligné Frédéric Gagey.

En effet, au sein de l'Union européenne, moins de 10% de la population est totalement vaccinée début mai, et à peine un tiers aux Etats-Unis. Seul Israël se démarque avec 58% de sa population totalement vaccinée, selon Our World in Data.

Au total, la pandémie a fait perdre 7,1 milliards d'euros au groupe en 2020. Toutefois, l'aide octroyée par l'Etat français de trois milliards d'euros en quasi-fonds propres en début de crise ainsi que l'augmentation de capital en avril allège la dette nette du groupe qui s'est aggravée de 1,5 milliard d'euros au premier trimestre 2021.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 07/05/2021 à 8:22
Signaler
Les vraies enemies sont les allemands et dans ce cas particulierement c'est Lufthansa. Mais c'est la France qui a des armes nucleaires et vous pouvez les menacer comme Corée du Nord menace ses voisins. Ils vont rien faire ils n'ont pas une armée fo...

à écrit le 06/05/2021 à 17:44
Signaler
Des milliards engagés en pure perte surtout quand il s'agit de faire "voyager des touristes" vers des destinations commerciales qui n'ont aucun intérêt. La destination la plus dangereuse restant la Chine qui n'a pour objectif que la contamination du...

le 06/05/2021 à 19:04
Signaler
Quoi ! Ce serait la Chine qui serait derrière tout ça ? Moi qui croyais que c’était Bill Gates et Georges Soros... Ça alors, on en apprend des choses sur internet....

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.