Air France : les négociations avec les pilotes échouent une nouvelle fois

Les syndicats estiment que le protocole de fin de conflit transmis par la direction n'apporte rien de plus que le précédent. La grève initiée par trois syndicats est prévue pour durer de samedi matin à mardi soir.
Au-delà de la question de la pérennité d'Air France, menacée selon les syndicats français par l'essor des autres composantes d'Air France-KLM (Hop!, Transavia, KLM), les pilotes s'opposent à la modification depuis le 1er juin de certaines règles de rémunération.

Les syndicats de pilotes représentatifs à Air France ont rejeté, jeudi 9 juin, le nouveau protocole de fin de conflit transmis par la direction. Selon ces derniers, il ne contient "aucune proposition" permettant de lever la grève qui doit débuter samedi. Sollicité, le groupe Air France-KLM n'a pas fait de commentaire.

"On n'éteint pas le feu en soufflant dessus."

"Les propositions de la direction nous sont parvenues cette nuit: rien!", a résumé auprès de l'AFP Grégoire Aplincourt, le président du deuxième syndicat de pilotes à Air France (Spaf). Le document contient "des demandes en plus de la part de la direction et aucune proposition", selon le syndicaliste qui prévient:

"On n'éteint pas le feu en soufflant dessus."

Le protocole de fin de conflit est "un copier-coller" du précédent transmis mercredi, "à deux phrases près", ajoute Emmanuel Mistrali du syndicat majoritaire SNPL, interrogé par l'AFP.

Il contient, certes, "quelques avancées minimes", mais "toujours pas le moindre engagement", la direction ne fait que "s'engager à la discussion", a-t-il poursuivi.

Les parties sont "proches" d'une solution acceptable pour tous, selon le SPNL

Le représentant du SNPL maintient que les revendications sont "raisonnables", notamment sur le partage d'activité entre Air France et KLM, que les syndicats veulent rééquilibrer en faveur de la première. Cela ne coûte "rien de plus que l'investissement déjà programmé" sur plusieurs années.

A la veille de l'ouverture de l'Euro, il répète que les parties sont "proches" d'une solution acceptable pour tous, "mais encore une fois, ça se heurte aux dogmes, à la tradition du 'non' de principe aux pilotes".

Tout en se déclarant ouvert à la poursuite des discussions, il accuse le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, de "préférer gérer la grève, que tout faire pour l'annuler".

Opposition à la modification de certaines règles de rémunération

Au-delà de la question de la pérennité d'Air France, menacée selon les syndicats français par l'essor des autres composantes d'Air France-KLM (Hop!, Transavia, KLM), les pilotes s'opposent à la modification depuis le 1er juin de certaines règles de rémunération.

La grève initiée par le SNPL, le Spaf et Alter (non représentatif), est prévue pour durer de samedi 11 juin au matin à mardi 14 juin au soir. Faute d'être entendus, les syndicats menacent d'appeler ensuite à de nouveaux arrêts de travail.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 09/06/2016 à 13:46
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Qu'ils continuent et amplifient et dégoutent les clients et sapent leur confiance, et DISPARAISSENT. Pole Chomage pour Air France et S.N.C.F, ils couteront tellement moins cher après faillite, et couteront bien moins cher à la collectivité, et à l'éc...

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