
Cinq syndicats de la RATP ont lancé lundi un appel à faire grève le jeudi 17 décembre pour protester contre "les conséquences" pour les agents de la prochaine ouverture à la concurrence des réseaux de la régie, ont-ils annoncé dans un communiqué commun.
Cet appel "à se mobiliser massivement" est lancé à "l'ensemble du personnel de l'entreprise" par les deux premières organisations représentatives de la RATP - l'Unsa et la CGT -, avec les syndicats SAT, Solidaires et SUD de la régie.
Cette grève a été décidée "pour illustrer le mécontentement et l'inquiétude qui animent chaque agent de la RATP sur les conséquences de la mise en concurrence", notamment les conditions de transfert des salariés vers des entreprises privées, expliquent les cinq syndicats dans leur communiqué.
Une grève déjà reportée
Mi-novembre, compte tenu de la crise sanitaire et du reconfinement, ces syndicats avaient décidé de reporter sine die un premier appel à faire grève le 19 novembre, qu'ils avaient lancé en octobre. Désormais, la situation sanitaire "tend à légèrement s'assouplir", notent ces organisations dans leur communiqué.
Ces cinq syndicats s'inquiètent des conditions de transfert des agents RATP chez des opérateurs privés, quand les réseaux de la régie seront ouverts à la concurrence. Le réseau autobus sera le premier concerné, à partir du 1er janvier 2025.
Ils critiquent le contenu du Cadre social territorialisé (CST) préparé par le gouvernement pour cette ouverture à la concurrence. Dans leur premier appel à la grève, en octobre, les cinq syndicats voyaient dans ce CST un texte de "reculs sociaux", en matière notamment de "conditions de travail, de rémunération, de congés annuels, de repos, d'augmentation du temps de travail, de liquidation à terme du statut du personnel RATP".
S'ils n'avaient pas fait grève aussi souvent, la concurrence n'aurait pas été nécessaire.
A la prise de service, ils étaient enfin là, distribués par les encadrants. Ce mercredi, les agents d'exploitations de la RATP ont pu revêtir les masques chirurgicaux réclamés depuis le 27 janvier par les syndicats. Deux par journée de service, distribués à tous les personnels présents sur le terrain. Un soulagement pour beaucoup, alors que la colère monte dans les rangs depuis les deux décès des suites du coronavirus enregistrés dans les rangs des agents.« On ne sait pas par quel miracle, mais les masques sont arrivés!