Ferroviaire : l'espagnol CAF enregistre ses premières commandes pour Reichshoffen (ex Alstom)

Le constructeur ferroviaire espagnol CAF a annoncé avoir reçu de nouvelles commandes portant sur la construction de trains régionaux dans son usine de Reichshoffen (Bas-Rhin), qu'il a rachetée à Alstom l'an dernier. Le montant total se chiffre à 161 millions d'euros. Son carnet de commande atteint désormais les 2,4 milliards d'euros en France, ce qui fait de l'Hexagone son premier marché pour les années à venir.
CAF va fournir des trains pour le RER B de Paris, des trains Intercités pour la SNCF et également les tramways des réseaux de Marseille et de Montpellier.
CAF va fournir des trains pour le RER B de Paris, des trains Intercités pour la SNCF et également les tramways des réseaux de Marseille et de Montpellier. (Crédits : SNCF/CAF)

Passée officiellement sous pavillon espagnol depuis août 2022, l'usine alsacienne de Reichshoffen a enregistré ses premières commandes, a annoncé ce lundi 3 avril le constructeur ferroviaire CAF (pour Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles). Elles seront produites sur la plateforme Coradia Polyvalent, qui confectionne les trains baptisés Regiolis par la SNCF.

La commande concerne au total 18 trains : 11 trains destinés à la région Nouvelle-Aquitaine et sept pour la banlieue de Dakar, au Sénégal. « Conformément aux accords en vigueur, les deux projets seront réalisés en consortium avec Alstom. CAF assurera sur son site de Reichshoffen la conception et l'assemblage des rames, tandis qu'Alstom fournira une partie des équipements », a précisé le groupe espagnol dans un communiqué.

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La France premier marché de CAF

Avec ces nouveaux trains, le carnet de commande de CAF atteint désormais les 2,4 milliards d'euros en France. Ce qui représente 18% du total du groupe, un « record historique » selon lui. Surtout, cela fait de l'Hexagone son premier marché pour les années à venir, selon le communiqué.

Pour rappel, l'usine alsacienne appartenait auparavant au groupe Alstom. Le constructeur ferroviaire l'a cédé en août dernier à son concurrent espagnol, incluant au passage les plates-formes de trains régionaux Coradia polyvalents et Talent 3, cette dernière étant actuellement développée à Hennigsdorf (Allemagne). Une cession à hauteur de 75 millions d'euros, contrainte pour le groupe français : elle était obligatoire pour obtenir le feu vert des autorités antitrust européennes afin de pouvoir fusionner avec Bombardier Transport et devenir ainsi le numéro deux mondial de la construction ferroviaire. Alstom a ainsi doublé l'allemand Siemens Mobility, désormais 3e, et se place derrière le numéro un chinois CRRC.

CAF, qui possédait déjà une usine à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), doit désormais transférer à Reichshoffen la production des trains prévus dans les contrats passés avec d'importants réseaux ferroviaires du pays. Il doit ainsi fournir 146 trains pour le RER B de Paris ou encore 28 trains Intercités pour la SNCF destinés aux lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont. Le groupe a également gagné en France des contrats pour fournir les tramways des réseaux de Marseille et de Montpellier.

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(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 03/04/2023 à 23:20
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Il faut noter que CAF ne construira qu’une partie des futurs RER B, le contrat étant en consortium avec Alstom qui construira donc l’autre partie a Crespin (59)…

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