Frileux accueil pour Uber en Uruguay

Les autorités de Canelones, dans le sud-est de l'Uruguay, ont annoncé mercredi qu'elles sanctionneraient les personnes travaillant pour le géant américain mettant en relation passagers et chauffeurs, dont l'arrivée dans le pays fait déjà polémique.
Après avoir généré de nombreuses polémiques à travers le monde, il s'agit là d'une première mise en garde explicite et officielle de l'Uruguay contre ce service dont le lancement a été annoncé le 29 octobre via Twitter. (Photo: grève en 2006 des taxis de Montevideo en association avec les camionneurs.)

Voilà un accueil qui n'est pas des plus enthousiastes à l'égard de la plateforme internationalement connue pour sa mise en relation entre passagers et chauffeurs, souvent vue d'un mauvais œil par les taxis du monde entier. Ce qui ne décourage toutefois pas l'entreprise désormais valorisée près de 70 milliards de dollars - du jamais-vu pour une société non cotée - de tisser sa toile dans toujours plus de pays.

Dernier en date : l'Uruguay, donc, où les autorités ont dès mercredi mis en garde la firme de l'Américain Travis Kalanick dans un communiqué:

"Non seulement des amendes seront appliquées, mais les plaques d'immatriculation seront également confisquées"

Après avoir généré de nombreuses polémiques à travers le monde, il s'agit là d'une première mise en garde explicite et officielle de l'Uruguay contre ce service dont le lancement a été annoncé le 29 octobre via Twitter:

Une menace pour la concurrence

Les autorités départementales, les premières à réagir, voient dans l'arrivée d'Uber en Uruguay une menace directe contre les travailleurs du secteur des transports et "communiquent leur préoccupation dans un souci de protection des services de transports publics et des sources d'emploi que sont les taxis, remises (service de chauffeur privé) et bus."

Daniel Martinez, l'intendant du puissant département de Montevideo, a également fait part de son inquiétude face à l'apparition d'Uber et son impact sur les moyens de transport dans la capitale uruguayenne.

Une nécessaire régulation préalable

Il a toutefois précisé attendre une position légale pour se prononcer, rejoignant implicitement l'avis de personnes refusant que la plateforme puisse exister sans régulation préalable. Et de conclure:

"Il ne peut y avoir un système de transport qui se situerait en dehors d'un contrôle des autorités."

L'argument d'Uber: il "n'est pas une entreprise de transport"

"Il y a beaucoup de villes qui ont régulé Uber", et "elles se sont positionnées en faveur de la population", a précisé sur une radio locale Rocio Paniagua, la porte-parole de la firme américaine. "Uber est un service parfaitement légal", qui peut "travailler avec les autorités pour arriver à une régulation spécifique" comme dans beaucoup de villes aux États-Unis, a-t-elle encore avancé.

Uber "n'est pas une entreprise de transport, mais de technologie, fonctionnant comme un intermédiaire", explique pour sa part Soledad Lago, responsable de la communication de Uber dans la région, ajoutant que 75% des revenus pour chaque course reviennent au chauffeur, qui est considéré par l'entreprise comme un "travailleur indépendant".

   | Lire: Où va l'argent d'Uber ?

Suite à son message posté sur Twitter, la firme originaire de San Francisco, implantée dans 342 villes de 63 pays, a affirmé avoir reçu 2.500 candidatures.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 05/11/2015 à 12:52
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Taxé les 25% de Uber, voilà la solution.

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