Gênes : le concessionnaire Atlantia a déjà perdu 6 milliards d'euros en Bourse

Le titre du groupe italien Atlantia, gestionnaire de l'autoroute dont un viaduc s'est effondré mardi 14 août à Gênes, a chuté de plus de 9% ce lundi 20 août à l'ouverture de la Bourse de Milan.
Depuis l'accident survenu le 14 août, la capitalisation d'Atlantia a chuté de 5,962 milliards d'euros.
Depuis l'accident survenu le 14 août, la capitalisation d'Atlantia a chuté de 5,962 milliards d'euros. (Crédits : Stefano Rellandini)

Vers 10h15 (08h15 GMT) ce lundi 20 août, le titre du gestionnaire de l'autoroute perdait 9,33%, à l'ouverture, retardée, de sa cotation à Milan. Depuis l'accident survenu le 14 août, la capitalisation d'Atlantia a chuté de 5,962 milliards d'euros. Elle est passée de 20,5 milliards d'euros le 13 août au soir, veille de l'accident, à 14,538 milliards d'euros ce lundi 20 août dans la matinée.

L'action Atlantia, pourtant en hausse vendredi à Milan, n'a d'abord pas été cotée à l'ouverture de la Bourse milanaise en raison de fortes pressions à la baisse, a indiqué le site spécialisé Milano Finanza, évoquant l'éventualité d'une nationalisation de la société Autostrade per l'Italia, concessionnaire de la moitié du réseau autoroutier italien.

Une nationalisation qui pourrait coûter cher

Une éventuelle nationalisation d'Autostrade serait "avantageuse", l'Etat italien récupérant le chiffre d'affaires réalisé par cette société grâce aux péages, indique le ministre italien des Transports Danilo Toninelli, dans un entretien paru ce lundi 20 août au Corriere della Sera.

Le quotidien La Repubblica, citant ce lundi une étude réalisée par la Fillea Cgil, le syndicat de la construction, affirme toutefois que cette nationalisation coûterait entre 15,8 et 18,2 milliards d'euros et qu'il faudrait au moins 40 ans à l'Etat italien pour l'amortir.

L'attente de précisions sur les causes de la catastrophe

Le gouvernement italien a déjà indiqué qu'il entendait révoquer la concession accordée à Atlantia, au moins pour l'autoroute de Gênes où s'est effondré mardi un viaduc traversant la ville, faisant 43 morts. La société Autostrade a indiqué de son côté être prête à débloquer 500 millions d'euros pour aider la ville et reconstruire le pont.

Selon de premiers éléments de l'enquête, le pont s'est d'abord plié avant de s'effondrer, mais le président de la commission désignée par le ministère des Transports, Roberto Ferrazza, a précisé ce lundi 20 août dans plusieurs médias que plusieurs facteurs pouvaient expliquer cet effondrement, et qu'il fallait encore attendre avant d'avoir une réponse précise sur les causes de cette catastrophe.

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Commentaire 1
à écrit le 20/08/2018 à 15:00
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Je crains le pire.... Dans ce genre de réaction à chaud, c'est rarement la bonne décision qui est prise

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