La crise MyFerryLink, conséquence du "protectionnisme britannique" ?

Jacques Gounon a dénoncé la décision de l'autorité de la concurrence britannique qui s'est opposée à ce que les navires de MyFerryLink accostent au port de Douvres. Par la suite, la compagnie P&O a obtenu d'Eurotunnel le droit d'exploiter à partir du 2 juillet, deux de ses trois navires.
Opposés à ce transfert, les marins en colère de la Scop SeaFrance ont entrepris depuis lundi 29 juin de bloquer le port de Calais et prévenu d'autres actions.

Le PDG d'Eurotunnel Jacques Gounon a dénoncé avec virulence jeudi 9 juillet le "protectionnisme britannique" qui a selon lui provoqué la crise sociale actuelle de MyFerryLink lors d'une audition devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale.

"La situation que nous connaissons aujourd'hui à Calais, qui est effectivement dramatique, n'est pas la conséquence d'une décision d'Eurotunnel, elle est la conséquence d'avoir laissé prospérer une commission de la concurrence britannique qui n'a eu de cesse de défendre le pavillon britannique de P&O pour contrer tout développement (...) sous un pavillon français."

La compagnie P&O a obtenu d'Eurotunnel le droit d'exploiter à partir du 2 juillet, deux de ses trois navires, le Berlioz et le Rodin, jusque-là utilisés par la SCOP Sea France et la compagnie MyFerryLink, après l'autorité de la concurrence britannique s'est plusieurs fois opposée à ce que les navires de MyFerryLink accostent au port de Douvres.

Opposés à ce transfert, les marins en colère de la Scop SeaFrance ont entrepris depuis lundi 29 juin de bloquer le port de Calais et prévenu d'autres actions.

"Le règne d'une poignée d'activistes français mécontents"

Dans une lettre ouverte publiée lundi 6 juillet, le patron du port de Douvres, Tim Waggot, avait dénoncé le blocage du port de Calais -"estimé à un milliard de livres" (1,41 milliard d'euros)- par les marins de MyFerryLink :

"Comment peut-on mettre sur le même plan l'importance de maintenir des échanges commerciaux d'une telle valeur et les perturbations ahurissantes causées à une plateforme internationale majeure par le règne d'une poignée d'activistes français mécontents ?"

Le port de Douvres "ne peut fournir les services essentiels" si celui de Calais "est fermé ou si ses opérations sont limitées", avait-il également souligné.

(Avec AFP et Reuters)

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Commentaires 4
à écrit le 09/07/2015 à 22:04
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Apparement l'auteur avait oublié le protection Francais (dockers, marins et authoritées en functions publiques) pendant les activités du group Koren, remorquers portuaires, en le Havre.

à écrit le 09/07/2015 à 20:17
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IL s'agit de DFDS et non de P&O comme mentionne dans l'article. Encore un journaliste qui a verifier son article!!!!

à écrit le 09/07/2015 à 18:11
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Il y a des pays naïfs et d'autres mercantiles. La Scop ne s'est manifestement pas bien bordée juridiquement et les britanniques sont très forts dans ce domaine. C'est dommage mais un peu tard pour jouer les vierges effarouchées.

à écrit le 09/07/2015 à 17:29
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Bonjour le tribunal d'arbitrage!!! Un bel exemple de ce qui nous attend en signant le traitement de libre échange Union Européenne/Etats Unis/ Canada. Ce n'est qu'un avant goût!!!

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