SNCM : un consortium corse candidat à la reprise déplore "la faiblesse des offres" concurrentes

Dans une lettre rendue publique, ce groupement d'entreprises qui revendique "un chiffre d'affaires consolidé de plus de 1 milliard d'euros" et "60 % du trafic maritime corse" a proposé "une offre alternative sérieuse". Le but de cette annonce pourrait être de retarder encore la décision du tribunal de commerce de Marseille qui doit se prononcer mercredi 10 juin sur la reprise de la SNCM.
Trois candidats ont présenté des dossiers dans les délais, la compagnie Baja Ferries dirigée par Daniel Berrebi, un ancien directeur du port de Marseille, Christian Garin, et le groupe corse Rocca (transports terrestres et immobilier).
Trois candidats ont présenté des dossiers dans les délais, la compagnie Baja Ferries dirigée par Daniel Berrebi, un ancien directeur du port de Marseille, Christian Garin, et le groupe corse Rocca (transports terrestres et immobilier). (Crédits : © Philippe Laurenson / Reuters)

Un consortium, composé de huit grandes entreprises corses, s'est porté candidat au rachat de la compagnie maritime SNCM, selon une lettre d'intention publiée lundi 8 juin. Ce consortium est composé notamment des principales entreprises corses de la grande distribution, de la vente de matériaux de BTP, de la production et distribution de boissons et de la location de véhicules.

Dans la lettre adressée le 5 juin au président du tribunal de commerce de Marseille, qui doit se prononcer mercredi 10 juin sur l'avenir de la compagnie, le consortium, qui revendique "un chiffre d'affaires consolidé de plus de 1 milliard d'euros" et "60 % du trafic maritime corse" écrit que "la faiblesse chronique des offres" soumises au tribunal de commerce l'a amené à proposer "une offre alternative sérieuse".

Retarder la décision du tribunal

Le but de cette annonce pourrait être de retarder encore la décision du tribunal de commerce de Marseille qui doit se prononcer mercredi 10 juin sur la reprise de la SNCM, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

D'autant que le groupe Stef, maison-mère de l'autre compagnie délégataire du service public du transport maritime avec la Corse au côté de la SNCM, La Méridionale, a demandé ce report, laissant présager qu'elle pourrait déposer une offre.

Trois candidats ont présenté des dossiers dans les délais: la compagnie Baja Ferries, dirigée par Daniel Berrebi; un ancien directeur du port de Marseille, Christian Garin; et le groupe corse Rocca (transports terrestres et immobilier).

Le procureur Brice Robin a requis en faveur de l'offre de Baja Ferries, tout en ménageant l'offre du groupe Rocca et en écartant celle de Christian Garin. Le juge-commissaire a estimé pour sa part que l'offre de Rocca était la meilleure. Du moins jusqu'ici.

(Avec AFP)

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Commentaires 5
à écrit le 10/06/2015 à 7:18
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Étonnant comportement de ces sociétés qui se déclarent au dernier moment... On peut se poser des questions sur leurs objectifs financiers, sur leurs relations avec les politiciens, les syndicats.... Cela peut donner l'impression de manipulations avec...

à écrit le 09/06/2015 à 13:56
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Un bon dépôt de bilan , pour faire table rase et éradiquer les germes CGT ou autres prédateurs, bien plus dangereux que les capitalistes, et après ça ira mieux !

à écrit le 09/06/2015 à 7:39
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Attendre la veille du jugement pour réagir ? Ces entreprises sont-elles réalistes ?

à écrit le 09/06/2015 à 7:28
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Si reprise il y a, on aura le droit à une énième grève aux revendications obscures !

à écrit le 08/06/2015 à 20:49
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ca n'interesse plus personne de reprendre des nids a cgtistes qui font la lutte des classes; au moins quand la boite est coulee et que tout le monde pointe chez Paul (emploi), le probleme de l'exploitation des gens sur leur dos ultra laborieux ne se ...

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