Virbac reste optimiste pour 2009

Le laboratoire vétérinaire renforce sa R&D et prévoit des acquisitions. Son PDG, Éric Marée, a reçu hier soir à la CCI de Nice le grand prix manager des BFM Awards.

L'année 2008 n'aura pas été une « annus horribilis » pour le laboratoire installé à Carros (Alpes-Maritimes). De fait, le président du directoire de Virbac, Éric Marée ? qui a reçu hier soir le grand prix manager des BFM Awards pour la région Nice-Côte d'Azur décerné par la radio BFM ?, est sans doute l'un des rares dirigeants français à être confiant en ce début d'année. Car il l'avoue lui-même « 2008 a été une très bonne année » et 2009 s'annonce également sous les meilleurs auspices.

La tendance est à la croissance et le chiffre d'affaires pour l'exercice tout juste clos n'est pas encore révélé, il devrait pourtant avoir progressé de 6 % par rapport à l'an dernier où il culminait à 438,5 millions d'euros. Les raisons de cette belle santé économique?? « Nous avons bénéficié des innovations lancées en 2007 et qui n'avaient pas encore donné tout leur potentiel, comme la nouvelle version d'Equimax, un vermifuge pour chevaux issu de l'association originale de deux molécules.

Nous avons complété la gamme en mettant au point une pâte davantage appétante pour l'animal sous la forme d'une friandise, ce qui facilite l'administration », explique Éric Marée qui parie sur l'innovation encore et toujours. Notamment sur des produits liés à la dermatologie, où le laboratoire est leader, et au traitement de la leishmaniose. Ce qui signifie une recherche et développement très attentive aux besoins et attentes du marché. Une R&D qui sera encore accentuée, notamment aux États-Unis.

« Le marché de la santé animale est composé des animaux de compagnie ? segment le plus fort ? et des animaux de production. Nous ne notons pas de fort ralentissement sur le secteur. Le domaine de la biologie, et notamment des vaccins, est en croissance. Les solutions en réponse à la maladie de la langue bleue et aux maladies parasitaires en général sont très attendues. Nous avons d'ailleurs un projet ambitieux en ce qui concerne la leishmaniose pour les années à venir », projette Éric Marée qui, tout juste quadragénaire, dirige le groupe niçois depuis dix ans.

se renforcer au Brésil

Mais si la recherche reste un axe de développement essentiel, la croissance externe en est un autre tout aussi peu négligeable. Après avoir implanté une filiale au Danemark, via le rachat de Pharmalett AS, « ce qui nous permet d'avoir désormais une tête de pont sur toute la Scandinavie », et avoir repris un quart des actifs du portefeuille du laboratoire Schering-Plough, « ce qui nous renforce dans l'activité liée aux animaux de production », Virbac nourrit d'autres projets. Notamment celui de se renforcer sur l'Amérique latine et, plus précisément, sur le Brésil, « l'une de nos priorités ». Sans oublier de continuer les efforts de présence en Asie. Ni de s'investir « toujours dans un même ordre de grandeur » dans le sponsoring sportif aux côtés du professionnel de la voile qu'est Jean-Pierre Dick, vétérinaire et membre du directoire de la société, actuellement engagé dans le Vendée Globe. « Le sponsoring est un véhicule de notoriété formidable, surtout s'il est accompli avec sincérité », ajoute Éric Marée. Avec 3.000 salariés dans le monde, dont 1.000 en France, et une vingtaine de filiales internationales, Virbac se positionne aujourd'hui comme le huitième laboratoire vétérinaire mondial. n

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