PTP Industry veut doubler les capacités de sa fonderie

Spécialisée dans les produits de transmission de puissance, la société envisage de développer la fonte et l'usinage de pièces en sous-traitance.

La force de PTP, c'est de pouvoir couler, usiner et développer des produits sur un seul site. Et donc d'être très réactif. « Quand nos concurrents parlent en mois, nous parlons en semaines », résume Arnaud Baligand, directeur général et coactionnaire de PTP Industry. Reprise au groupe américain Rexnord par trois cadres, l'entreprise (135 salariés) fabrique essentiellement des produits de transmission de puissance (des poulies, des accouplements et des réducteurs pour des moteurs de machines industrielles), principalement utilisés dans le traitement des eaux, l'industrie chimique, les cimenteries, les papeteries, les remontées mécaniques des stations de sports d'hiver, etc.

L'entreprise développe également une activité de maintenance en France et au Maghreb, ainsi que quelques travaux de sous-traitance en fonderie et usinage, notamment pour le groupe Pont-à-Mousson. L'ensemble représente 15 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 60 % réalisés à l'export. Voilà pour la présentation. Sauf que, jusqu'à un passé récent, l'entreprise de Raon-l'Étape (Vosges) était un condamné en sursis.

cap sur les pièces lourdes

« Rexnord n'investissait plus, ni dans l'outil industriel ni dans les hommes. Le service commercial était atone, alors que le site avait de réelles potentialités de développement. Résultat, entre 2004 et 2006, on perdait 3 millions d'euros par an », observe Arnaud Baligand. Engagés en 2006 pour « limiter les pertes », lui et deux autres cadres décident donc de faire une proposition de rachat au groupe américain. Un accord est conclu en mars 2008, qui maintient Rexnord comme client pour un volume de production d'accouplements représentant 12 % du chiffre d'affaires. « Dès la première année de la reprise [en 2008], nous sommes revenus à l'équilibre », souligne Arnaud Baligand.

Désormais, PTP Industry, qui fut jadis une filiale du groupe Kléber, envisage d'investir dans l'usinage et de doubler la capacité de sa fonderie pour la porter à 4.000 tonnes par an. « Nous souhaitons également rationaliser les échanges. Ce qui impose des investissements immobiliers et notamment de rehausser 4.000 m2 de bâtiment », ajoute le dirigeant.

Coût total de l'investissement?: 4,5 millions d'euros dont 40 % seront réalisés cette année, avec une partie injectée dans la formation et l'action commerciale. « L'objectif est de développer la sous-traitance en fonderie et en usinage, en privilégiant le marché des pièces lourdes, encombrantes, moins faciles à produire dans les pays low-cost. »

« Nous allons également codévelopper des produits complets intégrant l'équilibrage, la peinture. C'est une démarche que nous avons déjà engagée avec plusieurs clients, dont le fabricant de machines agricoles Claas. En fait, tout est à faire, il n'y a pratiquement pas eu d'investissement au cours des dix dernières années », souligne Arnaud Baligand, qui table sur une croissance de 30 % de l'activité d'ici à 2012. n

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