Yvon décroche trois licences de Warner Bros

L'éditeur vient de signer un accord de licence avec le studio américain pour éditer des cartes à l'effigie de Titi, Gros Minet et autre Duffy Duck.

Les éditions Yvon étoffent leur portefeuille. Connue pour ses cartes postales, son métier historique, la PME vient de signer un contrat de licence avec la maison de production américaine Warner Bros. La société a le droit de fabriquer et de vendre en France des cartes postales et d'anniversaire, des agendas, des mini-autocollants et des emballages pour cadeaux à l'effigie de Titi, Gros Minet et autres Duffy Duck. Entre juin et décembre, près de 200 références seront lancées. « Ce catalogue devrait nous permettre de gagner 500 à 1.000 points de vente en France, dont surtout des spécialistes de la papeterie », indique à « La Tribune » Olivier Draeger, PDG et actionnaire principal des éditions Yvon, installées à Arcueil (Val-de-Marne).

La PME complète ainsi son offre de produits sous licences, censés émouvoir petits et grands au jour de leur anniversaire, de leur fête ou d'un événement heureux. Ils représentent aujourd'hui 15 % des 15 millions d'euros de chiffre d'affaires des éditions Yvon. Après avoir décroché les licences Disney en 2004, l'entreprise donne aujourd'hui sa pleine mesure à un vieux métier. « Dans les années 50, nous éditions des cartes à l'effigie des personnages de ?Bonne nuit, les petits? », rappelle Olivier Draeger, représentant de la troisième génération des frères Draeger qui, en 1959, ont racheté les éditions Yvon.

Le règne des SMS

Cinquante ans plus tard, Titi et Gros Minet devraient à leur tour attendrir les femmes. « Elles représentent 75 % des acheteurs de cartes. Et elles sont aussi les premières à qui on les envoie, car on écrit plus à sa mamie qu'à son oncle », observe Olivier Draeger. Malgré l'hégémonie grandissante des SMS, MMS et autres e-mails envoyés à la va-vite pour fêter un anniversaire ou souhaiter la bonne année, ces cartes-là continuent à bien se vendre. Mieux : vendues de plus en plus cher, elles sont plus rentables que les cartes postales. D'où l'offensive des éditions Yvon qui ne manquent pas d'arguments. « Le marché de la carterie est évalué à 410 millions d'euros, quasiment les 435 millions d'euros du marché des chewing-gums », souligne Olivier Draeger. Dès lors, aucune grande surface ne saurait se passer d'un rayon cartes. Ces enseignes représentent 50 % des 3.000 points de ventes où sont vendus les produits Yvon.

Depuis 2003, la PME leur propose même un meuble où des centaines de cartes sont rangées au cordeau pour doper leurs ventes. Et, surtout, ses commerciaux aident les chefs de rayon à gérer les ventes grâce à un outil informatique embarqué. La tactique porte ses fruits. En 2008, neuf ans après une restructuration qui s'était soldée par une réduction de ses effectifs de 11 %, l'entreprise a embauché pas moins de 15 personnes, portant son effectif à 80 salariés. « Il fallait faire face à la demande. En cinq ans, nos ventes ont progressé de 42 % », précise Olivier Draeger. L'entreprise reste optimiste : elle table sur 20 % de croissance cette année. n

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