LF Tech cherche à se recapitaliser

La fonderie bayonnaise, anciennement Safam, a terminé la première phase de redressement et entend renouer avec la croissance.

aquitaine/métallurgie

Il aura fallu près de quatre ans à LF Tech (ex-Safam) pour retrouver un équilibre financier qu'elle espère durable. « Nous disposons aujourd'hui, grâce au marché des bouchons de bouteille de gaz, d'un fonds d'activité d'environ 2,5 millions d'euros annuels qui nous permet de nous maintenir à l'équilibre », assure Xavier Etcheverry, le PDG de cette fonderie bayonnaise (Pyrénées-Atlantiques) reprise par trois de ses anciens cadres en 2005. Un filet de sécurité rassurant qui lui permet de consacrer des moyens humains et financiers au développement de nouveaux produits. Car il s'agit aujourd'hui pour elle de monter rapidement en puissance en rentabilisant les nouvelles pièces destinées aux engins de manutention, aux poids lourds ainsi qu'à l'industrie de l'air comprimé que son bureau d'études intégré a mis des mois à mettre au point pour une production en « lost foam », un procédé complexe dont elle s'est fait une spécialité.

« Nous ne sommes que deux en Europe à faire du ?lost foam?, et nous sommes même les seuls à ne faire que ça », assure Xavier Etcheverry. Pour autant, les clients ne se sont pas encore précipités. « C'est une question de culture. Aux États-Unis, ce procédé s'est largement développé, mais pas encore de ce côté-ci de l'Atlantique en dépit de ses avantages techniques et financiers », regrette le PDG qui entrevoit pourtant, devant lui, un énorme marché à défricher. LF Tech devrait réaliser plus de 4 millions d'euros de chiffre d'affaires cette année. Un niveau d'activité en retrait de 30 % par rapport au prévisionnel d'exploitation. « D'abord parce que nos prospects industriels actuellement paralysés par la crise ont gelé momentanément leurs investissements. Ensuite, parce que notre croissance prévisionnelle nécessitait de disposer de nouveaux moyens financiers que nous n'avons pas encore réussi à lever », explique Xavier Etcheverry.

Depuis 2005, les augmentations de capital successives ont porté le capital de la société de 250.000 euros à 856.000 euros. Mais elles ont surtout servi à combler les déficits courants de la société. Cette fois LF Tech entend trouver 1 million d'euros supplémentaires pour renforcer ses équipes et investir dans son outil de production.

Frank Audonnet,

à Bayonne

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