Midi-Pyrénées/santé

Située en plein centre de la Ville rose, face à la Garonne et à la prairie des Filtres, la clinique du Cours Dillon est bien connue des Toulousains. Elle est aujourd'hui particulièrement réputée pour ses spécialités chirurgicales en orthopédie, ophtalmologie ou encore stomatologie. Mais, face à l'activité croissante, les bâtiments historiques ne suffisent plus à accueillir les 11.000 patients qui se pressent chaque année sur le site. D'où l'idée de ses dirigeants de déménager et de créer par la même occasion un vaste complexe spécialisé dans l'accueil des sportifs.

« La génèse de notre projet actuel est venue d'une équipe d'orthopédistes et d'éducateurs qui ont intégré la clinique en 2003, explique René Boussaton, directeur de la Clinique du Cours Dillon. C'était l'occasion de donner à notre établissement une orientation clinique du sport. »

L'entreprise a acheté un terrain de 25.000 m2, face au site du Canceropôle, lui-même actuellement en plein chantier. Les équipes doivent déménager fin 2009, pour une ouverture prévue courant 2010. Dans la foulée, le complexe a abandonné son nom de Clinique du Cours Dillon pour celui de Médipôle Garonne ? Clinique du Sport. Objectif : doubler en taille et en volume. Quatre-vingts emplois supplémentaires vont être créés et le chiffre d'affaires prévisionnel 2010 est de 24 millions d'euros, contre 12 millions actuellement. « Demain, nous serons 230 salariés, sur tous les secteurs d'activités de la clinique », confirme René Boussaton, qui estime à plus de 22.000 le nombre de patients accueillis par le Médipôle Garonne.

complémentarité

Les spécialités cliniques vont être renforcées, avec un étage complet du bâtiment dédié à l'accueil des sportifs. « Nous aurons une étiquette plus forte et nous travaillons déjà auprès des grands clubs de la région, comme le Stade Toulousain et le Toulouse Football Club, qui sont intéressés. » Jouant sur son image et sa complémentarité, le Médipôle Garonne espère ainsi accueillir plus de monde. Un pari réaliste pour les investisseurs de ce projet : début 2008, 5,5 millions d'euros avaient été levés, dont 4 millions auprès des fonds spécialisés Icso Private Equity, l'Irdi et GSO. Fondé en 1897 pour les malades peu fortunés, cet établissement hospitalier avait autrefois été confié à la surveillance des religieuses de l'ordre de Notre-Dame-du-Calvaire. Il y a bien longtemps que les s?urs ont quitté l'établissement.

Martin Venzal, à Toulouse