Tourisme gastronomique

Au pays de la socca, de la ratatouille et de la tarte tropézienne, un Japonais qui devient l'un des ambassadeurs de la cuisine méditerranéenne, cela surprend un peu. Et pourtant, Keisuké Matsushima est tombé dans la marmite de la cuisine française à 18 ans, lorsqu'il intègre l'école culinaire de Tsuji à Tokyo, spécialisée dans ce domaine. À 20 ans, il débarque dans l'Hexagone et entame un long parcours initiatique. Puis tombe amoureux de Nice et de ses produits méridionaux. Le jour de son 25e anniversaire, il inaugure le Kei's Passion en plein c?ur de la vieille ville niçoise. Sa cuisine est un vrai panachage d'influences culturelles : méditerranéenne forcément pour les produits ? courgettes fleurs, huile d'olive, anchois, vongoles ?, japonaise dans le procédé de cuisson et? très personnelle dans l'interprétation. Les noix de Saint-Jacques s'accompagnent de petits pois nouveaux et de vinaigrette de Xérès, les gamberonis de San Remo, de champignons, le filet de saint-pierre avec des chips de jambon de Parme? « Je fais ce que je sens, et j'aime bien surprendre. » Dans le décor aussi. Et, là encore, les influences de son pays natal ne sont jamais loin : c'est minimaliste à l'extrême. Pas d'enseigne en extérieur, de la pierre, du métal et du bois pour l'intérieur. Kei, comme tout le monde l'appelle ici, espère que, si l'on vient, c'est avant tout pour sa cuisine? À noter qu'au sein de sa brigade ?uvre Olivier Maximin, fils du célèbre Jacques, en qualité de maître d'hôtel et de complice. Laurence Bottero

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.