L'inventeur de l'hydrogénérateur reçoit le prix du bateau bleu

Watt & Sea, la société fondée par le navigateur Yannick Bestaven, a obtenu le prix annuel du Bateau Bleu décerné à l'occasion du salon nautique de Paris qui ouvre ses portes vendredi.
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Le secteur du nautisme se préoccupe de longue date de la préservation de l'environnement. Les professionnels du secteur, regroupés au sein de la Fédération des Industries Nautiques, multiplient les initiatives. Ils sont à l'origne de la mise en place d'une filière de déconstruction des bateaux hors d'usage et ils distinguent chaque année une évolution technologique favorisant le développement durable. C'est dans ce cadre qu'est attribué chaque année en décembre, à l'occasion du salon Nautique de Paris, le prix du Bateau Bleu.

Cette année, les jurés ont distingué le navigateur Yannick Bestaven. Ce passionné de la mer, qui a participé notamment à plusieurs courses du Vendée Globe, s'est lancé depuis un an dans une autre compétition en créant son entreprise, Watt & Sea, avec un ingénieur fraîchement diplômé de l'école Centrale de Nantes, Mathieu Michou. Ensemble, ils ont mis au point un hydrogénérateur. Sur le principe de la dynamo du vélo, une hélice installée au bout d'un bras, immergée dans l'eau et mue par la vitesse, permet d'alimenter le bateau en électricité jusqu'à obtenir une autonomie complète. "C'est beaucoup plus efficace qu'une éolienne ou des panneaux solaires", assure le skipper.

Dans le milieu de la voile, ce mode de production d'énergie a la réputation de ralentir le bateau. "Ce n'est plus vrai. Nous avons adapté le système et travaillé sur l'hydrodynamisme", explique le fondateur de Watt & Sea. Pour preuve, le procédé a d'abord été décliné en version professionnelle, choisie par huit bateaux de course, dont Veolia, Safran et Britair. "Lors d'une transat, le poids du bateau est essentiel, or l'hydrogénérateur permet d'emporter 300 litres de carburant en moins."

Yannick Bestaven ne s'attendait pas à un tel succès et pour sa première année d'exploitation, qui s'est terminée fin août, il a engrangé trois fois plus de ventes que prévu et atteint 145.000 euros de chiffre d'affaires. Lors du salon nautique du Grand Pavois, qui s'est tenu ce week-end à La Rochelle, Watt & Sea a présenté la version destinée aux plaisanciers. Son objectif est de convaincre des chantiers ou des électroniciens spécialisés dans le nautisme, de la commercialiser auprès des particuliers. Le chantier Outremer Catana a été le premier séduit. "Nous espérons vendre entre 100 et 150 hydrogénérateurs par an au cours des deux prochains exercices, ce qui nous permettra d'autofinancer notre développement."

Il sera alors temps de conquérir de nouveaux horizons. "Notre bureau d'étude pourrait développer d'autres solutions, notamment en matière de propulsion électrique."De nouveaux investisseurs seraient nécessaires. "Cela me rappelle la recherche de sponsors pour financer une course", s'amuse Yannick Bestaven. Pour le moment, son associé et lui détiennent chacun 41 % du capital, aux côtés d'entrepreneurs de La Rochelle qui connaissaient le navigateur et l'ont soutenu dans son projet.

 

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Commentaires 5
à écrit le 27/11/2012 à 16:01
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je suis l'inventeur de l'hydrolienecologiqueportable brevet deposé INPI médaille d'ARGENT concours LEPINE 2012 pour finaliser mon invention je recherche depuis 6 mois un hydrogenerateur puissance 3KW/H//200Nm // vitesse de rotation 100 TR/MN tension...

à écrit le 02/12/2010 à 19:23
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Je pense que Yannic Bestaven n'est pas l'inventeur de l'Hydrogenerateur. Differents produits sont dejà commercialisés. Faire trainer une helice dans l'eau pour faire tourner une dynamo n'a rien de revolutionnaire mais ca lui fait une bonne PUB

à écrit le 02/12/2010 à 18:04
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Les technologies dans la marine moteur sont très en retard. On sait faire fonctionner l'hydrogène pourquoi ne pas appliquer aux gros bateaux qu'eux memes transportent des matiéres aussi dangereuses ou plus dangereuses.

à écrit le 02/12/2010 à 17:58
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Je ne suis pas convaincu que le système ne ralentisse pas le bateau dans certaines circonstances.Ex. peu de vent ou courent contraire.

le 06/12/2010 à 11:28
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je pense qu ils ont raison; il faut simplement comprendre l electricite les besoins en energie est surtout conprendre que ce n est pas de la course mais le besoin en croiiere.prix du bateau bleu éàà(

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