GDF Suez fait de l'hydro-électricité un enjeu majeur

L'énergéticien français compte accroître sa production de houille blanche de 1500 à 2000 MW d'ici à 2015.
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Alors qu'il inaugurait vendredi en compagnie du ministre de l'industrie Eric Besson une centrale photovoltaïque au sol à Bollène (Vaucluse), le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, en a profité pour réaffirmer ses ambitions dans une autre énergie renouvelable, l'hydro-électricité.

En mettant ainsi l'accent sur sa nouvelle réalisation solaire (17.000 panneaux pour une puissance de 4 mégawatts (MW) et un investissement de 11 millions d'euros à Bollène et bientôt une nouvelle ferme photovoltaïque de 26 MW à Curbans dans les Alpes-de-Haute-Provence), le groupe GDF Suez n'entend pas simplement montrer qu'il est un bon élève en matière d'énergies renouvelables.

Il a d'ailleurs précisé à la Tribune que, si l'après Fukushima implique un effort des producteurs dans les énergies renouvelables, "on raconte des histoires quand on prétend que les renouvelables vont remplacer le nucléaire".

En toile de fond se profile surtout le renouvellement des concessions hydro-électriques françaises, dont Gérard Mestrallet "fait un enjeu majeur pour 2012". La stratégie du groupe est claire. En mettant en avant ses investissements dans les énergies propres, GDF Suez compte bien mettre tous les atouts de son côté pour faire figure de favori et remporter le maximum d'appels d'offres dans l'hydraulique. Ce dont son Pdg ne se cache pas.

"L'hydraulique c'est de l'or" a déclaré à La Tribune Gérard Mestrallet. Et ce n'est pas non plus pour la simple gloire des énergies propres que le Pdg a insisté, lors de l'inauguration, sur le fait que "les panneaux (de Bollène) ont été fabriqués par l'entreprise française Tenesol" et qu'ils ont été implantés "sur une friche industrielle de 8 hectares". Traduction : la construction de la ferme solaire respecte les principes du développement durable. Elle ne s'est pas faite au détriment de zones agricoles et a bénéficié à l'émergence d'une filière industrielle nationale verte.

L'enjeu pour GDF-Suez est important puisque l'énergéticien veut accroître sa production hydro-électrique de 1.500 à 2.000 mégawatts d'ici à 2015. Reste à savoir si la stratégie du groupe sera convaincante auprès des décideurs. Car dans cette affaire GDF Suez est en concurrence avec des groupes européens puissants qui, eux aussi, en font un « enjeu majeur » y percevant l'opportunité d'augmenter leur production verte et ceci alors que les gisements de houille blanche en Europe sont saturés.

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Commentaires 3
à écrit le 10/10/2011 à 9:36
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L'hydroélectricité n'est pas une énergie "propre". Elle est renouvelable, ce qui n'est pas la même chose. La directive-cadre sur l'eau demande le rétablissement de la "continuité écologique " des cours d'eau afin de pallier autant que faire se peut l...

à écrit le 20/09/2011 à 13:13
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Tenir ses promesses, faire de l'énergie un atout pour le future de nos enfants, rassurer et donne confiance, à la différence d'EDF, GDF s'offre ici une belle devanture et montre ses atouts et sa vision stratégique.

le 25/09/2011 à 17:23
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je ne vois pas la différence avec la stratégie d'EDF, qui investit également des centaines de MF par an dans les énergies renouvelables. Votre discours semble indiquer que vous êtes dans la com' : du beau baratin pour pas grand chose de concret...

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