Trier mieux, produire moins, mais payer plus...

Éco-Emballage vise 75 % de tri des déchets ménagers et veut inciter les entreprises à réduire leurs emballages.

Créé en 1992, Éco-Emballage a été agréé par l'État pour favoriser la collecte, le tri et le traitement des déchets ménagers. Depuis 2004, l'éco-organisme doit également contribuer à la politique de prévention. Les 50.000 entreprises adhérentes versent une contribution (418 millions d'euros en 2009) utilisée pour financer une partie du coût de gestion des déchets des 36.000 collectivités locales adhérentes. Certes, les déchets ménagers ne représentent que 0,6 % des tonnages français mais Éco-Emballage se félicite d'avoir vu le taux de tri passer de 22 % en 1994 à 50 % en 2000, puis à 63 % en 2008. Mais, depuis, le compteur est bloqué.

Pour relancer la machine, Éco-Emballage annonce un plan national visant un taux de 75 %. Un objectif ambitieux qui correspond à 20 % de tonnages supplémentaires. Pour ces 400.000 tonnes de plus, Éco-Emballage mise (et prévoit d'agir) sur le tri hors domicile (forêts, gares, rues, etc.), l'équipement des Dom-Com, la sensibilisation des jeunes, l'habitat collectif urbain, l'extension du tri à de nouveaux types de plastiques... Mais l'objectif porte aussi sur une diminution des emballages à la source de 100.000 tonnes. Un point sur lequel les organisations de défense de l'environnement se montrent très critiques.

Flou des moyens

Regrettant le flou des moyens dédiés à cet objectif, en-dehors d'un barême incitant à l'éco-conception, elles pointent surtout du doigt la confusion entre la recyclabilité, certes indispensable, et la réduction pure et simple, notamment via la suppression des suremballages. Autre demande, émanant des associations de défense des consommateurs, que ces dernières soient clairement informées (comme pour les déchets électriques et électroniques), que les industriels répercutent dans le prix de vente la contribution qu'ils versent à l'éco-organisme. D'autant que cette contribution est vouée à s'accroître. Dès le taux de 75 % atteint, elle devra en effet couvrir 80 % des coûts de gestion des déchets d'une collectivité. Soit une hausse de 60 % en moyenne.

 

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