Altus Energy invente l'antivol pour panneaux solaires

La PME mise sur l'innovation pour se démarquer et prépare l'installation d'un centre de production à La Ciotat.

C'est en février 2008 que Mathieu Debonnet crée Altus Energy qui n'est alors qu'un simple distributeur de solutions photovoltaïques. Peu à peu, le marché du solaire prenant de l'ampleur et la création d'entreprises se multipliant, le PDG de cette PME installée sur la technopole de Sophia-Antipolis comprend qu'il faut réorienter l'activité pour prendre des parts de marché. « Nous voulions essayer de développer des produits nous-mêmes », explique-t-il. C'est chose faite avec deux premiers brevets déposés qui donnent naissance à deux produits nouvellement commercialisés : une prise à la terre et surtout un système d'intégration photovoltaïque en toiture qui offre l'avantage d'être doté d'un antivol et de bénéficier d'une garantie décennale fabricant. « Ce système est simple de montage, il s'utilise à partir de 10 ° d'inclinaison et permet une couverture complète de la toiture, même des débords », souligne Mathieu Debonnet qui se dit aussi « très sensible au ?made in France? ».

Le 1er septembre, la PME de 16 salariés installera son centre de production à La Ciotat (Bouches-du-Rhône). Un passage à une phase industrielle de plus grande ampleur qui doit accompagner son développement. L'usine occupera 800 m2, regroupant toute la logistique ainsi que les machines de découpage et d'assemblage. C'est l'entreprise Sapa, installée elle dans le Var, département voisin, qui fournit la matière première, « puis nous préparons et livrons le produit fini », détaille Mathieu Debonnet. À côté de la zone de production, une partie sera dédiée à la formation des installateurs de modules solaires choisis par l'entreprise pour la représenter sur le territoire national. Ils sont actuellement 80 à être agréés. Surtout, l'ouverture de l'usine permettra le recrutement de quatre salariés supplémentaires. « Nous voulons créer de la valeur ajoutée », assène Mathieu Debonnet, qui annonce avoir deux autres brevets en cours de développement, « dont un révolutionnaire ». L'an dernier, il a dépensé 200.000 euros en recherche et développement. Et ce, pour un chiffre d'affaires de 6,67 millions d'euros qu'il compte porter à 16 millions en 2010.

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