Watt & Sea promet l'autonomie électrique aux voiliers

Les bateaux sont alimentés en électricité uniquement à partir d'énergies renouvelables grâce à un hydrogénérateur. Après avoir équipé des bateaux de course, celui-ci se décline en version plaisance.

Le navigateur Yannick Bestaven, qui a participé notamment à plusieurs courses du Vendée Globe, s'est lancé depuis un an dans une autre compétition en créant son entreprise, Watt & Sea, avec un ingénieur fraîchement diplômé de l'école Centrale de Nantes, Mathieu Michou. Ensemble, ils ont mis au point un hydrogénérateur. Sur le principe de la dynamo du vélo, une hélice installée au bout d'un bras, immergée dans l'eau et mue par la vitesse, permet d'alimenter le bateau en électricité jusqu'à obtenir une autonomie complète. « C'est beaucoup plus efficace qu'une éolienne ou des panneaux solaires », assure le skipper.

Dans le milieu de la voile, ce mode de production d'énergie a la réputation de ralentir le bateau. « Ce n'est plus vrai. Nous avons adapté le système et travaillé sur l'hydrodynamisme », explique le fondateur de Watt & Sea. Pour preuve, le procédé a d'abord été décliné en version professionnelle, choisie par huit bateaux de course, dont Veolia, Safran et Britair. « Lors d'une transat, le poids du bateau est essentiel, or l'hydrogénérateur permet d'emporter 300 litres de carburant en moins. » Yannick Bestaven ne s'attendait pas à un tel succès et pour sa première année d'exploitation, qui s'est terminée fin août, il a engrangé trois fois plus de ventes que prévu et atteint 145.000 euros de chiffre d'affaires. Lors du salon nautique du Grand Pavois, qui s'est tenu ce week-end à La Rochelle, Watt & Sea a présenté la version destinée aux plaisanciers. Son objectif est de convaincre des chantiers ou des électroniciens spécialisés dans le nautisme, de la commercialiser auprès des particuliers. Le chantier Outremer Catana a été le premier séduit. « Nous espérons vendre entre 100 et 150 hydrogénérateurs par an au cours des deux prochains exercices, ce qui nous permettra d'autofinancer notre développement. »

En quête d'investisseurs

Il sera alors temps de conquérir de nouveaux horizons. « Notre bureau d'étude pourrait développer d'autres solutions, notamment en matière de propulsion électrique. » De nouveaux investisseurs seraient nécessaires. « Cela me rappelle la recherche de sponsors pour financer une course », s'amuse Yannick Bestaven. Pour le moment, son associé et lui détiennent chacun 41 % du capital, aux côtés d'entrepreneurs de La Rochelle qui connaissaient le navigateur et l'ont soutenu dans son projet.

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