La Chine ouvre son premier parc éolien en mer

Depuis deux ans, la Chine accélère son éolien terrestre à pas de géants et devrait passer au 2ème rang mondial en 2011. Mais son potentiel offshore, estimé à 100-200 GW (pour 10% à 20% d'utilisation des côtes) est encore très peu exploité.

Jusqu'ici, l'Europe était quasiment seule dans l'éolien offshore, mais elle doit désormais se garder d'une nouvelle concurrence à l'est. La Chine vient d?achever au large de Shanghaï son tout premier parc d?éoliennes en mer, premier de son genre en Asie, avec 34 turbines de 3 MW fabriquées par le groupe chinois Sinovel. Il sera prêt pour l'Exposition Universelle de Shanghaï, qui démarre le 1er mai.
 

Il a coûté 2,3 milliards de yuans (346 millions de dollars) et est situé à environ 6 km du pont de Donghai, à une profondeur de 10 mètres. Les éoliennes seront reliés au réseau électrique vers la mi-2010, selon Lu Zhongmin, ingénieur en chef du Research Institute du Shanghai Design and Experimentation, qui a conçu le parc, qui, selon lui, peut résister à des vents de 180 km/h.
 

Depuis deux ans, la Chine accélère son éolien terrestre à pas de géants et devrait passer au 2ème rang mondial en 2011. Mais son potentiel offshore, estimé à 100-200 GW (pour 10% à 20% d?utilisation des côtes) est encore très peu exploité.
 

Les développeurs étrangers écartés
 

Pour l?instant, le marché chinois de l?éolien offshore a été ouvert aux groupes locaux mais a été fermé, de fait, aux compagnies étrangères par un système d?autorisation et de propriété des parcs offshore réservés aux Chinois.
 

Une première mise aux enchères de concession a démarré début février mais les normes pour l?éolien offshore annoncées la semaine dernière dans le pays devraient empêcher les compagnies étrangères d?y participer, a estimé Liming Qiao, du Global Wind Energy Council.
 

En effet, de nouvelles règles édictées le mois dernier n?excluent pas explicitement les développeurs étrangers mais exigent qu?ils n?opèrent que dans le cadre d?une joint-venture contrôlée en majorité par un groupe chinois, ce que les groupes étrangers ne veulent pas. Argument des autorités, rapporte la presse chinoise, éviter que des données sensibles concernant les courants océaniques chinois ne "fuitent" à l'étranger.
 

Les côtes chinoises pourraient cependant être une opportunité pour les fabricants étrangers spécialistes des éoliennes offshore et qui en ont déjà installées des centaines en Europe, comme Vestas et Siemens.
 

Mais les plus grands fabricants chinois d?éoliennes, comme Sinovel, qui, en deux ans seulement, ont conquis les trois premières places du marché éolien local qu?occupaient jusque là des groupes internationaux, ne sont pas loin derrière. Sinovel a déjà quelques éoliennes de 3 MW au large de Shanghaï et le leader chinois, Goldwind, va démarrer la production d?une turbine offshore de 5 MW au second semestre 2010. La Chine a en projet des parcs offshore dans plusieurs autres sites, notamment au large de Dongtai, dans la province de Jiangsu, avec un parc de 84 turbines de 3,6 MW au sud de l'île de Dongsha.

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