La formule a un double avantage, économique et environnemental. La possession et l'utilisation d'une voiture particulière représente, en effet, un budget mensuel évalué autour de 500 ?. Par comparaison, une voiture en libre service engendre pour un utilisateur régulier une dépense mensuelle comprise entre 35 et 100-150 euros tout compris. Sur le plan environnemental, un "véhicule partagé" éviterait la circulation de 10 à 25 véhicules, selon les différentes estimations.

Renouvellement de flotte électrique pour La Rochelle

Pionnière et visionnaire, La Rochelle a mis en place des véhicules en libre service dès le milieu des années 1990, puis créé Lisélec en 1999, devenu depuis Yélomobile. Une flotte d'une cinquantaine de véhicules électriques, des Peugeot 106 et des Citroën Saxo, est répartie sur 7 stations, et le service est exploité depuis 2006 par Proxiway, filiale de Veolia Transport. Le service d'autopartage de La Rochelle va monter en puissance avec l'installation de 6 stations supplémentaires dans les prochains mois, et le renouvellement de la flotte.

Suite à un appel d'offres lancé en mars dernier, trois véhicules électriques ont été présélectionnés : la Mia d'Heuliez, l'O2 de Think City et le duo iON/C-Zéro de PSA. Le choix du constructeur est attendu pour décembre prochain, et la livraison des nouvelles voitures est prévue au printemps 2011.

Les entreprises se positionnent

Si Veolia Transport exploite le service de La Rochelle, c'est la SCNF, via sa filiale Keolis, qui a remporté l'exploitation du dispositif IDElib' de la ville de Pau, constitué d'une flotte de 12 véhicules thermiques et lancé en juin dernier. Keolis n'en est pas à son coup d'essai puisque la société exploite déjà le service d'autopartage de Lille, baptisé Lilas. Et elle a aussi remporté le nouveau service de Besançon, AutoCité.

Veolia Transport (regroupement VTLIB') et la SNCF (en consortium avec Vinci Park, la RATP et le loueur Avis) sont par ailleurs au coude à coude avec le groupe Bolloré (fabricant de la BlueCar) et le loueur Ada, pour l'exploitation du futur service parisien Autolib' actuellement en gestation.

En attendant Autolib', il est déjà possible de trouver des véhicules (thermiques) à partager à Paris grâce aux offres de la Caisse-Commune, propriété de Transdev (CDC), d'Okigo (Avis et Vinci Park), de Mobizen (Veolia Transport), de Connect by Hertz (Hertz) ou encore de Carbox. Elles sont réunies sous le label "Paris Autopartage."

Les collectivités se regroupent

De son côté, Nice vient de clôturer son appel d'offres, lancé en avril dernier, pour sélectionner les sociétés (ou la société) qui recevront une mission de service public en vue d'exploiter son futur service d'autopartage, doté de 70 stations de recharge et de 200 véhicules électriques d'ici fin 2011. Les résultats seront connus en décembre prochain et une phase test de 50 véhicules sera lancée au 1er trimestre 2011.

Beaucoup de collectivités choisissent de se grouper pour mutualiser des services. Le réseau France Autopartage regroupe ainsi une vingtaine d'agglomérations représentant une douzaine de services de véhicules en libre service. Créée en 2001, cette coopérative est constituée de Besançon (AutoCité), Bordeaux (Autocool), Grenoble et Chambéry (Alpes Autopartage et Car Liberté), Lille (Lilas), Lyon (Autolib), Marseille (AutoPartage Provence), Montpellier et Nîmes (Modulauto), Poitiers (Otolis), Rennes (City Roul'), Strasbourg, Mulhouse et l'Alsace (Auto'trement), et Toulouse (Mobilib).