Saint-Nazaire et Le Havre associés au service des futures fermes éoliennes marines

Les deux ports français veulent tirer parti de leurs atouts, pour servir le marché français mais aussi britannique.

Les présidents des communautés d'agglomération du Havre (Seine-Maritime) et de Saint-Nazaire (Loire Atlantique) ont signé lundi au Havre un « accord-cadre de coopération » pour faire émerger une « filière industrielle française » dans l'éolien offshore. Antoine Rufenacht, président UMP de la communauté d'agglomération du Havre (CODAH) et Joël Batteux, président PS de la communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'estuaire (CARENE) ont anticipé l'appel à projets du gouvernement. Ils estiment en effet Le Havre et Saint-Nazaire bien placés - en termes d'espace, de culture industrielle, d'équipements portuaires et fluviaux - pour devenir des plate-formes industrielles et de stockage nécessaires aux futurs sites éoliens offshore. S'ils visent en premier lieu les sites français de l'arc Manche/Pays de Loire, ils ont aussi l'ambition de proposer leurs services aux Britanniques dont les ports ne disposeraient pas, selon eux, de sites industriels et de stockage adaptés. Antoine Rufenacht, pour la CODAH, et Joël Batteux, pour la CARENE, ont souligné que la vocation des deux métropoles portuaires n'était pas seulement d'assembler et de stocker des éléments d'éoliennes, mais aussi de « fabriquer » tous leurs composants. Ils indiquent être déjà l'objet de sollicitations. « Les turbiniers tels que Alstom ou Areva [qui ont chacune fait des acquisitions dans l'offshore, Ndlr] commencent à tourner autour de nos sites » a ainsi confié Antoine Rufenacht, ancien maire du Havre et président de la CODAH. Au Havre comme à Saint- Nazaire, on se prépare à faire visiter des sites pressentis pour cette activité particulièrement encombrante. Et surtout, on rappelle l'intérêt d'une « mutualisation des compétences entre les deux ports » soulignant l'atout que représenterait la filière éolienne offshore en termes d'emplois, à raison de 1.000 emplois directs pour 1 mégawatt installé. Et encore, précise Joël Batteux, ce chiffre ne comprend pas la fabrication des navires de pose. Lesquels navires seraient, naturellement, construits à Saint-Nazaire.

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