L'Ademe lance les Investissements d'avenir dans le solaire

Alors que l'incertitude règne sur l'avenir du photovoltaïque français dans l'attente des résultats de la concertation sur la refonte du cadre réglementaire, l'Etat, très critiqué par les entreprises de la filière, envoie un signal positif. L'Ademe lance deux Appels à manifestation d'intérêt (AMI), l'un pour le solaire thermodynamique, le solaire thermique et le photovoltaïque à concentration et l'autre pour le photovoltaïque classique.

Ces AMI seront financés dans le cadre du programme des Investissements d'avenir (issu du Grand Emprunt), qui s'élève au total à 1,6 milliard d'euros, dont 1,35 milliard d'euros consacré aux "démonstrateurs énergies renouvelables et chimie verte".
Le premier AMI, ouvert jusqu'au 2 mai prochain, a pour but de favoriser le développement des innovations qui permettront de minimiser le coût de l'énergie délivrée (électricité et/ou chaleur) ou de la puissance garantie, et ceci dans une gamme de puissance allant de quelques kW à une dizaine de MW.
Les aides prennent deux formes : des subventions à hauteur maximum d'un tiers du budget, et des aides avec retours financiers pour au moins deux tiers (avances remboursables, redevances de propriété intellectuelle, prise de participation...).
Plusieurs type de projets sont possibles : recherche industrielle et démonstrateurs de recherche, expérimentation pré-industrielle, plates-formes technologiques d'essai.
Les centrales d'expérimentation ou de démonstration devront permettre de valider des coûts de systèmes installés inférieurs à 1,5 ?/W à l'horizon 2020 grâce à l'optimisation des coûts de fabrication et à l'amélioration des performances des dispositifs utilisés (dispositifs optiques, cellules photovoltaïques, systèmes de suivi de la trajectoire du soleil) et grâce à la réduction des coûts d'assemblage des modules.

Tendre vers la parité réseau
Le second AMI met l'accent sur les volets technologiques, industriels et économiques afin d'optimiser les coûts et de valoriser au mieux l'énergie produite.
Ouvert également jusqu'au 2 mai prochain, il vise l'émergence de projets de recherche industrielle, de démonstrateur préindustriel ou de plate-forme technologique. Les projets pourront être consacrés aux process de fabrication, matériaux, à la performance des cellules... Dans tous les cas, ils devront démontrer la reproductibilité des solutions en condition réelle. L'enjeu étant d'être capable d'attaquer ensuite les marchés à l'export.
L'AMI se veut très clair sur les objectifs économiques à atteindre à un horizon de 10 ans. Les coûts des modules photovoltaïques "sortie d'usine" doivent être inférieurs à 0,5 ?/W. Ceux des systèmes en toiture résidentielle installés chez le client inférieurs à 2 ?/W, et les coûts des systèmes au sol installés inférieurs à 1,5 ?/W.
Le but est également de pouvoir fournir un courant électrique au client final, en respectant les contraintes de sécurité et de continuité d'alimentation, à un coût inférieur à 150 ?/MWh en zone moyennement ensoleillée. C'est à dire de tendre vers la parité réseau.

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Commentaire 1
à écrit le 18/01/2011 à 15:39
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Cela parait un juste pendant au moratoire sur les installations actuelles: il faut viser la rentabilité économique grâce à une technologie plus élaborée.

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