Le Sénat éclaire sa lanterne à l'électricité solaire

Les professionnels sont invités ce mercredi à s'exprimer lors d'un colloque sur l'avenir de la filière.
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La table ronde sur l'avenir de la filière photovoltaïque, organisée ce mercredi par la commission de l'Économie du Sénat, devrait être agitée. Mardi encore en effet, plusieurs dizaines de professionnels manifestaient leur colère non loin de l'Élysée contre les décisions gouvernementales transposées dans un décret paru samedi au « Journal officiel ».

Car de fait, la politique du gouvernement en la matière ne passe pas. Professionnels mais aussi associatifs verts sont furieux de la manière dont les pouvoirs publics ont résolu la « crise du photovoltaïque ». Ils protesteront « sans grande illusion » encore une fois lors de ce colloque « en espérant être mieux entendus par les élus que par les ministres », lâche un chef d'entreprise implanté dans le sud de la France qui participera à cette réunion.

Les professionnels sont conscients du peu de marge de manoeuvre dont ils disposent « pour se sortir de cette crise », admet Richard Loyen, délégué général d'Enerplan, une association professionnelle du secteur des énergies renouvelables. Toutefois, selon lui, l'intérêt du colloque n'est pas de livrer un combat d'arrière-garde ni même de faire plier le gouvernement. L'idée c'est « d'approcher les élus des collectivités locales afin de les impliquer dans notre combat en faveur des énergies propres ».

Ce qu'Arnaud Mine, le président de la branche photovoltaïque du Syndicat des énergies renouvelables, et les professionnels présents à la table ronde demanderont aux sénateurs c'est que les collectivités locales prennent le relais d'un État qui, de son côté, vient de fermer les robinets des subventions à l'électricité solaire.

Les régions, les départements et certaines communes abondent déjà les aides de l'État en faveur des particuliers et des entreprises installant des panneaux solaires. C'est donc tout naturellement que les PME du secteur photovoltaïque, affolées du vide que viennent de créer les décisions gouvernementales, se retournent vers les collectivités locales. Désormais « ce sont elles, et elles seules, qui peuvent jouer le rôle d'amortisseur de notre chute », commente amer Richard Loyen.

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