Le diagnostic de performance énergétique doit être toiletté

Dans sa forme actuelle, le DPE ne contribue pas à améliorer les consommations d'énergie des logements.
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Le diagnostic de performance énergétique (DPE), qui classe les consommations d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre d'un bien immobilier a besoin d'un bon toilettage. La FIFI (Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier, qui regroupe 680 entreprises et 1.300 diagnostiqueurs) fait des propositions dans ce sens. Obligatoire pour (presque) toute transaction immobilière depuis 2006 en application d'une directive européenne de 2003 et pour les locations depuis 2007, le DPE fait surtout parler de lui depuis janvier 2011, date à laquelle son affichage est devenu obligatoire pour les annonces de vente ou de location. En cause, les disparités des résultats obtenus, qui s'expliqueraient pour la FIDI par des méthodes trop disparates, une formation insuffisante des diagnostiqueurs et une certification trop peu exigeante. Des faiblesses qu'il propose de corriger par des mesures d'harmonisation et une formation obligatoire. Autre biais du dispositif, l'intérêt commun de toutes les parties, vendeur comme acquéreur, à ce que la note soit la meilleure possible. Le montant du PTZ +, prêt à taux zéro sans condition de ressources dont peut bénéficier l'acquéreur, varie selon cette note de 57.000 à 14.250 euros pour un même bien de 5 occupants. La FIDI propose donc que le montant de l'éco-PTZ, utilisable après l'acquisition, soit inversement proportionnel à celui du PTZ +. Ce qui permettrait à l'acquéreur de réaliser des travaux d'amélioration de l'efficacité énergétique et contribuerait à l'amélioration du parc dans son ensemble. À compter d'avril, une annexe technique au DPE permettra de comparer plusieurs diagnostics et les tarifs de l'énergie (ceux pris en compte datent actuellement de 2006 !) seront actualisés.

Si, pour les responsables de la FIFI, le DPE ne peut être le principal outil de son amélioration, il donne en revanche une image fiable du parc immobilier actuel. D'après 200.000 DPE de ces deux dernières années, plus de la moitié des biens ont des consommations supérieures à 230 kWh par an er par mètre carré. À comparer avec 50 maximum dans le neuf dès 2013 conformément au Grenelle !

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