La signature de la première charte de développement durable, mardi 7 juin, chez un cafetier strasbourgeois, matérialise la nouvelle politique environnementale de Heineken en France. 10.000 établissements sous contrat avec le brasseur néerlandais et 60.000 clients « consommation hors domicile » vont progressivement intégrer des outils de broyage et de recyclage du verre et recevoir des systèmes de réfrigération et de tirage pression à faible consommation d'énergie.
France Boissons, filiale de distribution intégrée, va même s'engager dans la collecte et le recyclage des huiles usagées dans les restaurants, pour les confier à une filière de valorisation en biocarburants. Cette politique environnementale concerne aussi les process et les produits. « La nouvelle bouteille de 25 centilitres, sur le marché depuis décembre 2010, est plus légère de 10 grammes, déclare Patrick Villemin, secrétaire général de Heineken France. Cela représente une économie annuelle de 6.550 tonnes de verre par an ».
10 % d'eau en moins
Dans son rapport environnemental annuel, le brasseur s'engage à réduire de 10 % sa consommation d'eau et d'électricité d'ici à 2013. « Nous utilisons 4,3 litres d'eau pour produire un litre de bière. Cette consommation a déjà diminué de 60 % en vingt ans », précise Stéphane Crepel, directeur de la brasserie de Schiltigheim, premier site industriel français de Heineken (1,5 million d'hectolitres produits en 2010). Des critères liés au développement durable ont été intégrés aux appels d'offres pour les approvisionnements en matières premières. Le malt (68.000 tonnes par an) restera d'origine « 100 % française ». Le houblon, en revanche, sera toujours importé des États-Unis et de Nouvelle-Zélande, pour des raisons d'uniformité sur les 140 sites mondiaux de production de la bière Heineken.
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