GDF Suez veut favoriser l'accès à l'énergie des plus démunis

Le premier électricien au monde crée un fonds d'investissement solidaire spécifiquement dédié à des projets sociaux dans les pays en développement et en France.
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Le Bangladesh compte deux « stars de l'humanitaire », le fondateur de la Grameen Bank et inventeur du microcrédit Muhammad Yunus et Runa Khan, fondatrice de l'ONG Friendship. Tandis que Veolia s'est rapproché du premier pour monter un projet autour de l'eau, la seconde était présente à Paris jeudi aux côtés de GDF Suez, qui annonçait son programme « Rassembleurs d'énergie ». Historiquement moins relayée dans les médias que l'accès à l'eau potable, la problématique de l'accès à l'énergie dans les pays en voie de développement (dont sont privées 1,4 milliard de personnes dans le monde) fait néanmoins de plus en plus parler d'elle. C'est en effet un des freins principaux à toute croissance économique. D'autre part, en Europe, 50 millions de personnes (dont 3,7 millions en France) souffrent de précarité énergétique, et sont souvent incapables d'honorer une facture qui représente plus de 10 % de leurs revenus.

2.500 salariés volontaires

Au-delà d'initiatives ponctuelles menées dans le monde entier (y compris dans des pays d'où le groupe est absent) par des « ONG internes » ou via la Fondation GDF Suez, le programme « Rassembleurs d'énergie » marque un changement de dimension dans les ambitions du groupe en matière de responsabilité sociale. Les projets destinés à permettre aux plus démunis d'accéder à l'énergie seront sélectionnés avec des partenaires comme l'Agence française de développement (AFD) ou le réseau d'entrepreneurs sociaux Ashoka. Ils pourront être montés grâce à des dons de la Fondation GDF Suez, à l'assistance de quelque 2.500 salariés volontaires, mais aussi aux investissements d'un fonds solidaire spécialement créé à cet effet, doté de 100 millions d'euros. « Nous souhaitons investir entre 200.000 et 1 million d'euros dans une vingtaine de projets d'ici à 2013, par des prêts de moyen et long terme ou des prises de participation minoritaires au capital d'entrepreneurs sociaux, précise le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet. Auquel cas nous agirons comme des ?social business angels?. Pas question de gagner quoi que ce soit, mais simplement d'investir dans des projets pérennes et réplicables, qui s'autofinancent à terme et permettent de réinvestir dans d'autres projets similaires.

La responsabilité sociale des entreprises est devenue essentielle pour tout acteur mondial opérant dans des secteurs vitaux. D'autant plus lorsqu'ils travaillent avec des collectivités locales.

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