L'Etat de l'Ontario était jusqu'ici non seulement la région de loin la plus en pointe dans les énergies vertes au Canada mais aussi l'une des plus actives dans ce domaine au monde, et ses énormes investissements publics pour financer des parcs solaires et éoliens -- 8 milliards de dollars -- ont attiré presque autant d'investissements privés, tout particulièrement venant de géants sud-coréens.
Des dizaines de fabricants et installateurs solaires et éoliens s'y sont installés depuis deux ans. L?Ontario, qui a pour objectif d?éliminer complètement ses centrales à charbon, a été jusqu?ici l?un des Etats au monde les plus volontaires pour les énergies vertes, avec des tarifs subventionnés très élevés : les petites centrales au sol perçoivent 0,64 $/kWh (encore récemment elles en percevaient 0,80 $) et les toits solaires résidentiels touchent 0,84 $/kWh. L'Ontario accueille aussi ce qui est, pour l'instant, la plus grande centrale solaire en activité du monde.
Quelle ampleur pour la baisse ?
Les installateurs s?attendent à ce que le gouvernement du Premier ministre Dalton McGuinty diminue le tarif, mais la question est de savoir de combien. La baisse du coût des panneaux et les réticences des habitants de l?Ontario, qui ont vu leur facture d?électricité augmenter, risquent de peser sur sa décision. Le candidat conservateur Tim Hudak a promis de couper les subventions du Green Energy Act s?il est élu.
Déjà le régulateur, Ontario Power Authority, a gelé la passation de contrats pour financer la construction de projets solaires et éoliens jusqu?à la fin du processus de révision. Ce qui pourrait gêner les petits installateurs, ou les plus fragiles.
Le gouvernement assure vouloir conserver un équilibre entre les intérêts des contribuables et le soutien aux investissements verts dans l?Ontario.
L?Ontario compte 1,2 GW de centrales photovoltaïques qui bénéficient du tarif de rachat et 3,14 GW de projets éoliens en développement qui bénéficieront du tarif subventionné.
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