Op Systèmes gazéifie pour mieux brûler

La société prévoit une augmentation de capital pour décliner son procédé sur plusieurs sites.

Op Systèmes exploite un nouveau procédé de traitement des déchets industriels par pyro-gazéification mis au point par ses dirigeants. Celui-ci convient à tous les déchets, dangereux ou non, dès lors qu'ils sont au préalable débarrassés de leurs métaux. Notre méthode. « Pyroal permet d'obtenir un rendement énergétique moyen de 95 %, un niveau bien supérieur aux autres procédés existants », clame Laurent Debû, directeur du développement de cette jeune société présidée par Nicolas Petrovic, actuel directeur général d'Eurostar.

Le principe de Pyroal repose sur la gazéification des matières. Celles-ci sont broyées avant de passer dans un réacteur à lit fluidisé dense. Le gaz obtenu est ensuite brûlé dans une chambre de combustion à très haute température, tandis que les résidus échouent dans un vitrificateur. « Cette dernière étape permet de transformer les déchets ultimes de l'opération en matière inerte qui, au pire, peut finir en décharge sans risque pour l'environnement.

Mais elle peut également être valorisée sous différentes formes, par exemple pour édifier des remblais. Mais pas uniquement, nous travaillons actuellement à lui trouver des débouchés plus intéressants », indique Laurent Debû.

En attendant de parvenir à commercialiser leur système auprès des professionnels des déchets ou des industriels confrontés à des problématiques de gestion de leurs déchets, Op Systèmes exploite elle-même, sur le site de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, une installation pilote de Pyroal. D'une puissance thermique de 4 MW, elle peut traiter 900 kg de déchets à l'heure et produire 4 tonnes de vapeur à 24 bars qu'elle revend au réseau local de production d'énergie. Mais la société prévoit la construction de trois nouvelles unités de production du même type. La première, d'une capacité de 10.000 tonnes par an, qu'elle exploitera elle-même pour le compte de Total et d'Arkema, sera dédiée au traitement des sols pollués au soufre de l'usine de thiochimie de Mourenx et utilisera comme appoint énergétique du gaz de torche. Les deux autres, d'une puissance de 30 MW chacune, fonctionneront en cogénération et seront destinées respectivement au traitement de bois pollués et de résidus de broyage automobile (RBA).

Mais pour mener à bien ces trois projets, la société, dont la structure du capital est aujourd'hui familiale, devra d'abord boucler une augmentation de capital, prévue pour le premier semestre 2010. Et ce, pour un montant qui devrait avoisiner le million d'euros.

 

 

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