La voiture noircit le bilan CO2 des sports d'hiver

Le transport de personnes représente le poste le plus lourd du bilan carbone d'une station de sports d'hiver. Il pèse 57 % des émissions de gaz à effet de serre.

Que ceux qui préparent fébrilement leur matériel de ski en vue des prochaines vacances de février le fassent la conscience écologique tranquille. Les activités liées à la pratique du ski ? remontées mécaniques, rotations des dameuses, emploi des canons à neige, etc. ? ne participent que peu au réchauffement de la planète. Elles ne représentent que 2 % des émissions de gaz à effet de serre émises par les stations de sports d'hiver. C'est du moins ce qui ressort du bilan carbone d'une dizaine de stations de montagne françaises réalisé par la société Solving Efeso avec l'aide de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et publié jeudi.

Si prendre le tire-fesses, et goûter aux joies de la glisse, se révèle donc finalement assez peu polluant, en revanche les moyens d'accession aux stations de ski, essentiellement la voiture, le sont nettement plus. En effet, le transport de personnes constitue le poste le plus lourd du bilan carbone des stations, puisqu'il représente 57 % de leurs émissions. L'habitat arrive ensuite, comme deuxième source des émissions. Les usages énergétiques des bâtiments comptent en effet pour 27 % des émissions carbonées des stations de sports d'hiver. Au sein de ce poste, 11 % des rejets proviennent de l'habitat résidentiel et 16 % des activités tertiaires, c'est-à-dire principalement des activités touristiques liées à l'hôtellerie, à la restauration et aux commerces locaux.

Une charte verte

L'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), à l'initiative de cette première vague de bilans carbone, est impliquée depuis plusieurs années dans les questions tournant autour du réchauffement climatique. Et pour cause. Selon plusieurs études scientifiques, le réchauffement des températures aura une incidence directe sur leur modèle économique en raréfiant considérablement leur matière première, la neige. Quelques degrés moyens de plus et certaines stations pourraient être totalement rayées de la carte des destinations de sports d'hiver, tandis que d'autres verraient leur période d'enneigement considérablement réduite.

Par le biais d'une charte en faveur du développement durable signée par 52 stations françaises sur les quelque 300 existantes, les communes se mobilisent et tentent de réduire leur bilan carbone. Grâce à cette étude, elles savent désormais vers quels secteurs doivent s'orienter leurs travaux. Comme c'est aussi le cas au niveau national, ce sont les transports et l'habitat qui doivent mobiliser leurs principaux efforts. À quand l'interdiction d'accéder aux pistes autrement qu'en transports en commun.

 

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Commentaire 1
à écrit le 19/01/2010 à 15:28
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Vous m'avez convaincu: au lieu d'aller faire du ski avec ma voiture (et ma petite famille), nous allons prendre les transports en commun pour aller aux Seychelles. Et puis, là-bas, ils ont des panneaux solaires.

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