Leroy-Somer économise l'énergie avec ses moteurs électriques propres

La filiale du groupe américain Emerson a fortement accru les rendements de ses produits. D'où un gain de 36 % sur la facture d'électricité du client.

Le jusqu'ici très discret Claude Henry, PDG de Leroy-Somer, spécialisé dans les moteurs électriques, a un cheval de bataille qu'il souhaite faire connaître. "Les moteurs électriques sont un gisement d'économies d'énergie et d'innovations insuffisamment exploité", explique-t-il à « La Tribune ». Et Leroy-Somer en sait quelque chose puisque cette filiale du groupe américain Emerson est l'un des leaders mondiaux des systèmes d'entraînement, qui équipent une très large partie de l'industrie (ventilation, ascenseur, machines de levage, marine, ferroviaire...).

" Ces économies sont possibles grâce aux nouvelles technologies de moteurs qui allient performance et électronique ", assure Claude Henry. Selon ses calculs, la consommation des millions de moteurs électriques, qui s'élève en France à 130 tWh (soit 70% de la consommation électrique de l'industrie française) pourrait être réduite de 47 tWh si tout le parc actuel était remplacé. Soit une économie potentielle de 5millions de tonnes de CO2 ou 2,5millions de voitures parcourant 20.000km par an, souligne-t-il.

Révolutionnaire

Leroy-Somer dispose depuis cinq ans de ce moteur révolutionnaire à très haut rendement (94% de consommation utile contre 60% pour le parc existant) avec la solution Dyneo. Concrètement, selon le groupe, dont le siège social est à Angoulême, cette gamme de moteurs équipant par exemple un broyeur utilisé par l'industrie chimique et pharmaceutique pourrait en augmenter sa productivité de plus de 20% et générer des gains d'énergie de 480,000?kWh par an. Soit une économie de 48 tonnes de CO2. Au bout du compte, la facture énergétique pourrait donc être réduite de plus de 30.000 euros par an.

Pour Claude Henry, l'innovation s'inscrit globalement  "dans une démarche de futur responsable" en développant "de nouvelles écotechnologies". C'est le cas pour son groupe qu'il a mondialisé en vingt ans de présidence et qu'il a fait croître en doublant le chiffre d'affaires, passé de 590?millions d'euros en 1998 à 1,3 milliard d'euros en 2008 (8.450 salariés, dont 4.000 en France) : "50% des produits de Leroy-Somer n'existaient pas il y a cinq ans et plus des deux tiers des nouveaux développements ont une électronique associée", assure-t-il.

La crise renforce, selon lui, cette stratégie d'innovation. "Les entreprises, qui ont continué d'innover malgré la crise, rebondiront beaucoup plus vite avec des produits nouveaux et mieux adaptés au marché que celles qui ne l'ont pas fait en faisant simplement le dos rond".

 

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