L'hôpital e st en déshérence et les 35 heures lui ont porté le coup de grâce. " Tel est le diagnostic sans appel porté hier par Nicolas Sarkozy, lors de sa conférence de presse, alors que vient de s'ouvrir une négociation sur l'accumulation des RTT et heures supplémentaires dans les hôpitaux. Le président entend donc faire de l'hôpital " l'une des priorités de 2008 " , le remède résidant dans un " changement complet, de fond en comble, de gouvernance " . L'hôpital n'est " plus gouverné, parce que dans l'hôpital aujourd'hui, chacun a suffisamment de pouvoir pour dire non, et personne n'a du pouvoir pour dire oui " , analyse Nicolas Sarkozy.Le principe de cette réforme a déjà été dévoilé, en octobre dernier, lors d'un déplacement au CHU de Bordeaux. Le président avait alors prôné " l'autonomie de gestion ". Alors que les relations entre directeurs d'établissement de santé public et praticiens hospitaliers se révèlent souvent complexes, Nicolas Sarkozy avait souhaité que " le directeur soit le patron reconnu, le seul ", qu'il soit " un manager d'excellence formé et évalué régulièrement " et que son recrutement s'ouvre aux médecins " et pourquoi pas aux managers du privé ".TRANSFORMER LES STRUCTURESLa réforme de l'hôpital passera aussi par un " effort " en faveur des services d'urgence et par la transformation des structures hospitalières " sous-utilisées " pour accueillir des personnes âgées " qui ont du mal à trouver un hébergement adapté à leurs besoins ", a ajouté hier Nicolas Sarkozy. Le sénateur et ancien président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Gérard Larcher, chargé de mener une large concertation sur les missions de l'hôpital, rendra publiques fin mars-début avril des propositions concrètes, qui seront suivies de mesures législatives.

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:32

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