Toulouse School of Economics, la pionnière

Certains établissements n'ont pas attendu la nouvelle législation pour faire appel à des fonds privés. C'est le cas de la Toulouse School of Economics (TSE). Une centaine de chercheurs en économie de Toulouse (CNRS, Université de Toulouse I, École des hautes études en sciences sociales, Inra), ont, dès 1990, mis en place des partenariats avec les entreprises via l'Institut d'économie industrielle (IDEI). En février 2007, dans le cadre de la loi de programme pour la recherche de 2006, ils obtiennent l'un des 13 labels « réseau thématique de recherche avancée » (RTRA), ce qui leur donne la possibilité de créer une fondation de coopération scientifique. L'école d'économie de Toulouse et sa Fondation Jean-Jacques Laffont sont nées. Grâce aux liens historiques tissés avec les entreprises, l'école, hébergée par l'université de Toulouse I, a pu, dès son inauguration en juin dernier par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, se prévaloir de 32 millions d'euros levés auprès d'une douzaine de partenaires privés (Axa, BNP Paribas, Exane, Caisse des dépôts, EDF, GDF-Suez, La Poste, Total, Orange?). Cerise sur le gâteau, Valérie Pécresse, qui ne cesse de saluer l'excellence de ce pôle, avait alors annoncé que l'État abonderait ces fonds à hauteur « d'un euro public pour un euro priv頻 d'ici à 2011, soit 30 millions d'euros de capital non consommable (ce sont les intérêts des placements qui financent le fonctionnement de la fondation). « Nous sommes en train de mieux réfléchir aux types de placements de ces sommes », confie Marc Ivaldi, directeur de la valorisation de TSE.Malgré la renommée de ces chercheurs et de son directeur Jean Tirole, médaille d'or du CNRS, le travail de récolte des fonds s'est avéré « difficile », avoue Marc Ivaldi. D'autant plus que, même si les sommes récoltées par TSE dépassent de loin celles de son homologue parisienne (l'Ecole d'économie de Paris) et surtout celles des premières fondations universitaires, il reste difficile de s'aligner sur la concurrence internationale. « L'objectif est de recruter des chercheurs de haut niveau, mais il faut du temps. Il faudra encore un an pour concrétiser tout cela. Nous devons aujourd'hui consolider l'existant et gagner en visibilit頻, explique Marc Ivaldi. TSE, qui compte dorénavant 120 chercheurs et autant de doctorants, travaille à sa deuxième phase de « fund-raising » qu'elle souhaiterait plus internationale. C. J.
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