La crise force les « cajas » espagnoles à s'unir

La fusion entre les caisses d'épargne leaders en Andalousie, Unicaja, et en Nouvelle-Castille, Caja Castilla-La Mancha (CCM), communiquée hier aux autorités boursières, n'est pas seulement importante parce qu'elle va donner naissance à la cinquième « caja » du pays, avec un niveau d'actifs de 60 milliards d'euros. Elle l'est surtout parce qu'il s'agit là en fait de la première opération de restructuration du système financier espagnol consécutif à la crise internationale.Et ce n'est pas un hasard si elle touche les caisses d'épargne, davantage exposées que les banques à un secteur immobilier en pleine déconfiture. Une vulnérabilité que symbolise parfaitement CCM, qui fait face à un taux de crédits douteux et impayés de plus de 4,5 % (il était encore de 0,5 % à la fin de 2007), à peine provisionné à hauteur de 45 %. Rien d'étonnant, dans ces conditions, si CCM a vu sans cesse plonger sa notation (Fitch vient de le ramener à BB+), tandis que la Banque d'Espagne la forçait à céder des actifs, comme sa participation dans le projet de premier aéroport à capital privé d'Espagne, celui de Ciudad Real.AbsorptionDans un tel contexte, davantage qu'à une fusion, on assistera à une absorption de CCM par Unicaja, sans que l'on sache encore si cette dernière demandera en échange aux pouvoirs publics d'acquérir une partie des actifs toxiques de CCM, comme l'hypothèse avait été envisagée dans les négociations préalables.Preuve du caractère innovant de l'opération?: c'est la première fois que s'unissent deux « cajas » ? institutions longtemps cantonnées dans leur zone d'origine ? provenant de régions différentes.Le président de la confédération des caisses d'épargne, Juan Ramón Quintas, a d'ailleurs demandé, pour faciliter d'autres opérations semblables permettant aux entités en difficulté de sortir de l'ornière, que soit supprimé le virtuel droit de veto sur ce type d'opération dont disposent encore les gouvernements régionaux. Un veto qui, dans ce cas, était toutefois exclu, l'Andalousie et la Nouvelle-Castille étant aux mains des socialistes. nle droit de veto des gouvernements régionaux dans la ligne de mire.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.