TÉLÉCOMSFrance Télécom commence à avoir les oreilles qui chauffent. L'Autorité de la concurrence rendra en début de semaine prochaine son avis sur la chaîne Orange Sport, qui diffuse en exclusivité des matchs de la Ligue 1. Le gouvernement avait sollicité cet avis l'hiver dernier alors que la polémique enflait sur les exclusivités de l'opérateur historique. Sans attendre, le nouveau président de l'Autorité de la régulation des télécoms (Arcep), Jean-Ludovic Silicani, a pris position hier. Mi-figue mi-raisin, il a expliqué qu'il n'entendait pas « donner un blanc-seing » aux accords d'exclusivité lors du forum télécoms des « Échos ». « Certaines pratiques suscitent des interrogations ou soulèvent des risques d'ordre concurrentiel », a constaté Jean-Ludovic Silicani. Mais le gendarme des télécoms a également déclaré que « l'arrivée d'Orange dans les contenus était susceptible d'animer le marché de la télévision payante, à côté de CanalSat et TPS ».En filigrane, c'est Orange Sport, qui comptait 112.000 abonnés fin mars, qui est directement visée. Pour suivre tous les matchs de leurs équipes favorites, les fans de ballon rond doivent obligatoirement posséder une Livebox ou un abonnement satellite de l'opérateur historique. Ce qui constitue une vente liée, selon SFR et Free, qui ont déposé une plainte l'an dernier. Condamné en février par le tribunal de commerce, Orange avait fait appel. La cour d'appel lui a donné raison en avril. Entre-temps, l'opérateur historique avait reçu le soutien de Bercy. Depuis ce deuxième round mouvementé, SFR s'est pourvu en cassation. L'Autorité de la concurrence devrait clarifier le débat mardi. J. D.

latribune.fr

17 Juill 2009, 2:18

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