La question de la redevance revient sur le devant de la scène

118 euros, soit une hausse de 2 euros par rapport aux 116 euros actuels. Tel sera le montant de la redevance en 2009, ce qui rapportera 47 millions d'euros supplémentaires. En effet, la redevance est désormais indexée sur l'inflation. Une hausse des prix de + 1,5 % en 2009 étant prévue, cela entraîne une hausse de 1,74 euros, qui, selon les textes, seront arrondis à l'euro le plus proche, soit in fine 2 euros.Cette hausse a été approuvée après moult rebondissements. En effet, de nombreux parlementaires ont tenté de voter un montant plus élevé. Car les députés et sénateurs suivant l'audiovisuel sont ? droite et gauche confondus ? favorables à une hausse. Ils ont d'abord tenté d'imposer une hausse au sein de la commission Copé, où tous les professionnels et la quasi-totalité des parlementaires y étaient favorables. « J'ai été seul contre 33 dans la commission à m'opposer à un financement par la redevance », dira plus tard Jean-François Copé. Finalement, face à l'opposition du président Sarkozy, la commission Copé se contentera de recommander une indexation sur l'inflation. À l'automne, les parlementaires sont repartis à l'attaque. Plusieurs d'entre eux, dont Jean-François Copé et Patrice Martin-Lalande (UMP), ont proposé que le montant soit arrondi non pas à l'euro le plus proche, mais à l'euro supérieur. Cela aurait abouti à une redevance à 119 euros (avec une inflation estimée initialement à + 2 %), mais le ministre du Budget, Éric Woerth, s'y est opposé. donner des gagesEnsuite, deux sénateurs, Michel Thiollière (UMP) et la centriste Catherine Morin-Desailly, ont proposé une hausse de 2 euros afin de rattraper rétroactivement l'inflation de 2008?, ce qui aurait porté le montant à 120 euros. Une proposition adoptée le 19 décembre par le Sénat à 161 voix contre 136, malgré l'opposition d'Éric Woerth. Mais, dès le lendemain, la commission mixte paritaire est revenue sur ce vote et a ramené le montant à 118 euros. Néanmoins, la bataille n'est pas finie. Une hausse de la redevance reste une des principales revendications des centristes, dont les voix sont indispensables pour faire voter la loi audiovisuelle au Sénat. Le gouvernement sait donc qu'il devra leur donner des gages. Déjà, François Fillon a annoncé le 18 décembre la création en 2009 d'« un groupe de travail », composé de parlementaires et de professionnels, chargé de « réfléchir à la modernisation de la redevance ». À défaut d'une hausse pure et simple, un tel groupe de travail pourrait explorer deux autres pistes. D'abord, réinstaurer la redevance sur les résidences secondaires, qui en sont exemptées depuis 2005. Cela rapporterait 232 millions d'euros par an, ou 116 millions avec une redevance à moitié prix. Ensuite, soumettre à redevance ceux qui ont un PC mais pas de téléviseur, ce qui rapporterait 20 à 50 millions. Un amendement assez proche (taxant ceux qui ont un accès haut débit mais pas de TV) a été déposé par le député centriste Jean Dionis du Séjour, mais n'a pas été examiné. J. H.
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