Une nouvelle manne pour le foot et le tennis

Le monde du sport professionnel, en particulier le tennis et le football, les deux disciplines concernées par l'ouverture du secteur des paris en ligne, se frotte les mains. Le texte présenté par Éric Woerth grave dans le marbre un droit de propriété des compétitions. Ainsi, lorsqu'un opérateur souhaitera par exemple organiser des paris sur le tournoi de Roland-Garros ou sur le championnat de football de Ligue 1, il devra en faire l'acquisition auprès de la Ligue de football professionnel (LFP) ou de la Fédération française de tennis (FFT). « C'est une grande satisfaction alors que beaucoup affirmaient que c'était juridiquement impossible », s'est félicité le directeur de Roland-Garros, Jean-François Vilotte. Pour la FFT comme pour la Ligue de football, l'objectif est avant tout « éthique », ce droit leur permettant de discuter directement avec les opérateurs de paris. « La présence des instances sportives est une garantie morale. Or l'intégrité des compétitions est notre fonds de commerce », a expliqué le président de la LFP, Frédéric Thiriez. À charge, pour les organisateurs, de définir les paris respectant cette éthique. « Il faudra un enjeu sportif. Par exemple, on pourra parier sur le gagnant ou le perdant d'un match, d'un set? », a indiqué Jean-François Vilotte. En revanche, contrairement aux espoirs initiaux du monde du sport, le potentiel commercial de ce droit de commercialisation paraît limité. Les recettes issues du sponsoring seront plus juteuses. En devenant légaux, les sites de paris, qui sont dotés de gros budgets marketing, pourront sponsoriser le sport professionnel. Dans le football, ce sont les clubs les plus séduisants qui toucheront l'essentiel de la manne des paris en ligne. L'Olympique de Marseille, propriété de Robert Louis-Dreyfus, a pris les devants. Dès que le marché sera ouvert, sur le maillot du club, Direct Energy sera remplacé par Betclic. Une clause de « substitution » a été signée avec le propriétaire du site de paris Stéphane Courbit, lui-même présent à parité avec Robert Louis-Dreyfus dans Direct Energy. Pour les clubs européens, le sponsoring rapporte déjà gros. Bwin verse 20 millions d'euros par an au Real Madrid, et 10 millions au Milan AC. S. C.
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