Washington veut réduire les armes nucléaires

Barack Obama en visite à Prague pour un sommet Union européenne-États-Unis a vu son programme quelque peu bouleversé par le test d'un missile nord-coréen. Le président américain a donc durci le discours consacré aux questions de prolifération nucléaire et de course aux armements qu'il a prononcé sur le parvis du château de Prague. Il a affirmé que tous les contrevenants au traité de non-prolifération nucléaire devaient être immédiatement sanctionnés. Et rappelé que les États-Unis étaient prêts à mener à bien le projet d'installation d'un bouclier antimissile en Europe centrale ? projet de l'ex-administration Bush ? si l'Iran ne répondait pas à la politique d'ouverture de la nouvelle équipe à Washington, en abandonnant ses prétentions nucléaires.DésarmementMais le président américain a surtout annoncé que « l'objectif moral du seul pays qui a un jour utilisé des armes nucléaires » était un désarmement progressif des puissances qui possèdent l'arme atomique, avec élimination progressive des stocks et interdiction de tout nouvel essai. Le Congrès va être saisi prochainement d'un projet de loi en ce sens. Barack Obama a plaidé également en faveur d'un renoncement de la part des puissances actuellement non nucléaires, aux tentatives de se procurer l'arme atomique. En échange, l'énergie nucléaire civile devrait être mise à la portée de tous. Le chef de la Maison-Blanche a également annoncé la tenue, d'ici à un an aux États-Unis, d'une réunion internationale sur les armes nucléaires.Les questions stratégiques ont fait de l'ombre aux autres dossiers mis sur la table lors de la rencontre entre Américains et Européens. Nicolas Sarkozy n'a guère apprécié le fait que « son ami » Obama recommande ? toujours pour des raisons stratégiques ? l'adhésion de la Turquie à l'UE. En revanche, les dirigeants européens semblaient satisfaits de la volonté affirmée par leur hôte américain de prendre enfin à bras-le-corps les questions de réchauffement climatique, à quelques mois de la conférence de Copenhague qui devra gérer l'après-Kyoto. Christine Dupré
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