Renault souhaite céder des actifs immobiliers

Face à la crise, certaines entreprises envisagent d'externaliser leurs murs pour récupérer du cash. Renault souhaite ainsi vendre, d'après des spécialistes de l'immobilier, les murs de son réseau de succursales situées en France et dans certains pays d'Europe (Espagne et Allemagne) ? en d'autres termes, les locaux commerciaux où sont présentées les voitures et qui appartiennent en propre à l'ex-Régie. Il s'agit en règle générale d'emplacements de petite taille et qui ne sont pas aussi stratégiques que des usines. Le portefeuille à céder comprend aussi des murs d'entrepôts et d'immeubles de bureaux. La valorisation de ce périmètre dépasse, de sources concordantes, les 500 millions d'euros mais est bien inférieure au milliard avancé par « Le Monde ». Vu la diversité des actifs, il est probable que cette cession fasse l'objet de plusieurs transactions avec des acquéreurs différents, vraisemblablement des fonds d'investissement ou des sociétés spécialisées dans l'immobilier commercial ? certaines succursales situées en centre-ville n'étant plus adaptées à la distribution automobile. Dans d'autres cas, la marque au losange escompte vendre les murs de ces locaux pour récupérer du cash puis les louer. Renault confirme avoir « l'intention de céder des actifs immobiliers », sans plus de précision si ce n'est que « différentes options sont en train d'être examinées » ? une telle opération faisant partie des projets pour parvenir à un free cash-flow positif. Dans un tout autre secteur, l'enseigne de sport Decathlon souhaiterait céder des murs d'entrepôts pour un rendement espéré de 100 millions d'euros, selon nos informations. Decathlon ne commente pas. « Même si le marché immobilier est sous pression, l'externalisation permet de récupérer du cash dans un contexte où les coûts de financement comme les coûts d'augmentation de capital ont beaucoup augment頻, analyse Éric Sonden, banquier spécialisé à la Société Généralecute; Générale. « Les banques prennent moins cher pour un crédit-bail immobilier que sur le marché des prêts aux entreprises, car elles sont juridiquement propriétaires des immeubles, ce qui leur offre une très forte garantie », renchérit Benoît Faure-Jarrosson, analyste financier chez Invest Securities. douloureux précédentLa première externalisation d'envergure en immobilier d'entreprise avait été réalisée par France Télécome;lécom en 2001 pour 2,6 milliards d'euros. D'autres grandes entreprises avaient suivi. Mais, avec l'envolée de l'indice Insee du coût de la construction sur lequel sont indexés les loyers tertiaires, certaines s'en sont mordu les doigts. La mise en place, prévue cet été, d'un nouvel indice des loyers des activités tertiaires (Ilat) plus sage et moins volatil devrait rendre les externalisations moins onéreuses et, donc, moins périlleuses.
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