Société Générale élit le successeur de Daniel Bouton

La maison joue très gros aujourd'hui. » Cette sentence d'un pilier de la Société Généralecute; Générale résume la pression qui pèsera sur les épaules des administrateurs aujourd'hui, au moment d'élire leur nouveau président. Une page va se tourner d'ici ce soir, après les douze années de règne de Daniel Bouton à la présidence de la Société Généralecute; Générale depuis 1997. Trois noms circulent depuis plusieurs jours dans la banque. Deux internes, Jean-Martin Folz et Anthony Wyand, tous deux administrateurs, et un externe, Philippe Lagayette, vice-président de la banque d'investissement de JP Morgan en Europe.« En l'absence d'un vice-président, la logique voudrait que le poste revienne au président du comité de sélection et de rémunération », qui n'est autre que Jean-Martin Folz, estime une source proche. D'autant qu'il a aussi présidé le comité spécial chargé de gérer les suites de l'affaire Kerviel l'an passé. Mais l'ancien patron de PSA Peugeot-Citroën porte une responsabilité dans le manque de préparation de la succession de Daniel Bouton. Surtout, son nom est associé à la polémique du plan de stock-options attribué puis retiré en mars, qui a contribué à la chute de Daniel Bouton. Son élection présenterait donc le risque de relancer la polémique médiatique et les critiques à l'encontre de la Société Généralecute; Générale. Sans compter que « les administrateurs veulent un bon connaisseur du secteur, mais qui ne soit pas marqué par les événements récents », explique une source proche.La candidature d'Anthony Wyand s'impose alors logiquement comme favorite. Malgré sa nationalité britannique, il parle très bien français et présente l'avantage d'avoir un profil de financier. Il a été dirigeant de l'assureur britannique Aviva et occupe toujours un siège d'administrateur au sein de la banque italienne UniCredit avec qui la Société Généralecute; Générale avait étudié une fusion en 2007. Mais surtout, Anthony Wyand « a été très impliqué dès la découverte de la fraude Kerviel et pour monter l'augmentation de capital », se souvient un banquier impliqué. « Il est très apprécié en interne. »Enfin, les chances de Philippe Lagayette semblent plus faibles. Plusieurs sources proches estiment que la banque ne choisira pas un président venant de l'extérieur. Un avis que ne partage pas Patrick Délicourt, administrateur élu par les salariés, qui estime que les administrateurs sortants sont disqualifiés car ils ont soutenu la politique de la banque, notamment sur les rémunérations. Pour autant, « Philippe Lagayette ne se considère même pas comme candidat », confie un de ses proches. Son nom circule régulièrement depuis l'affaire Kerviel. À l'époque, Antoine Jeancourt-Galiani, dont il est proche, l'avait proposé lorsque la démission de Daniel Bouton avait été évoquée. Mais les autres administrateurs n'avaient pas suivi et surtout, Antoine Jeancourt-Galiani n'est plus administrateur de la Société Généralecute; Générale. Certains salariés s'attendent à un coup de poker, avec la désignation du directeur général, Frédéric Oudéa. « La culture de la banque est d'avoir une seule personne comme PDG », explique l'un d'entre eux. Mais l'intéressé « sait que c'est encore trop tôt », explique l'un de ses proches.
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