Fauchon reprend du galon pour séduire à l'étranger

Les clients ont attendu la dernière minute pour faire le plein des célèbres éclairs, bûches et foie gras Fauchon si bien que les ventes du magasin de la Madeleine ont décollé de respectivement 33 % et 15 % le 24 et le 31 par rapport à l'année dernière. Mais ce soudain réveil s'est révélé insuffisant pour rattraper un mois de décembre où la progression du chiffre d'affaires a été plus faible que prévu : 6 % contre 15 % depuis le début d'année et 21 % en novembre. « C'est un mois honorable vu le contexte économique, mais en dessous de nos prévisions de 10 % de croissance », reconnaît la directrice générale de l'enseigne, Isabelle Capron. Au final, Fauchon devrait clore l'année sur un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros et un résultat à l'équilibre après des années de pertes. Car l'entreprise revient de loin.Lorsque Michel Ducros, fils du fondateur des fameuses épices, en reprend les rênes début 2004, les pertes culminent à 11 millions d'euros, suite au rachat hasardeux des traiteurs Flo, qui plombent les comptes. Le nouveau patron revend alors l'enseigne Flo à Lenôtre et recentre Fauchon sur son berceau de la Madeleine pour en faire l'incarnation de l'art culinaire français et un tremplin pour le développement de la marque à l'international. Après sept mois et 4 millions d'euros de travaux, le nouveau magasin, tout en noir, blanc et rose fuchsia se veut gourmand, culotté et ultra-contemporain. Toutes les gammes ont été retravaillées et les références divisées par deux pour se recentrer sur les produits français et optimiser les achats.adulé par les JaponaisEn parallèle, le traiteur adulé par les Japonais (Fauchon possède plus de 100 points de vente au pays du Soleil-Levant) reprend doucement mais sûrement sa politique de développement à l'international (60 % des ventes). Après la Corée, la Russie et une première boutique en Chine en 2007, il ouvrira dans les mois prochains à Dubaï et Casablanca. Enfin, Fauchon veut profiter du dynamisme du « travel retail » (boutiques d'aéroports) en ouvrant notamment un point de vente en propre dans l'aéroport de Hong Kong et se prépare également à piquer des clients à Potel et Chabot en développant une activité réception grâce à l'ouverture d'un laboratoire culinaire en banlieue parisienne. Sophie Lécluse
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